C’est une athlète handisport au palmarès impressionnant qui vient d'être élue présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Marie-Amélie Lefur, triple championne paralympique à Rio en 2016 (saut en longueur & 400m) et à Londres en 2012 (100m), a pris ses fonctions ce lundi 17 décembre 2018. L'élection d'une athlète à la tête du CPSF constitue une nouvelle étape de construction d'un mouvement entièrement tourné vers les sportifs en situation de handicap, quel que soit leur handicap et quel que soit leur type de pratique sportive. En plus de sa carrière, Marie-Amélie Le Fur devra désormais accompagner le développement du mouvement paralympique Français. Nous l'avons rencontrée juste après son élection. Interview! 

 

A 30 ans Marie-Amélie Le Fur règne sur les podiums avec huit titres, trois médailles d’or paralympiques, quatre de championne du monde, trois de championne d’Europe. Ses spécialités c’est le sprint sur 100 et 200, le 400 mètres et le saut en longueur, dans la catégorie T44, celles des athlètes amputés des membres inférieurs. Depuis 2017 cette native de Vendôme est également consultante sportive pour France Télévisions. Et depuis vendredi Marie-Amélie Le Fur est désormais présidente du Comité paralympique sportif français pour trois ans. La jeune femme a choisi de continuer la compétition. « On a fait le choix de continuer, la "double vie", le double rôle jusqu’en 2020 » précise la sprinteuse. La sportive prépare activement les Jeux paralympiques de Tokyo. Mais elle l’assure, si elle se représente en 2021 pour un second mandat à la tête du comité, l’athlète mettra de côté sa carrière sportive afin de se focaliser sur la préparation de Paris 2024.

Faire du comité un acteur incontournable

La sprinteuse succède à Emmanuelle Assmann, présidente du comité depuis cinq ans. Parmi les dossiers qui attendent la sportive, on a bien évidemment la préparation de Paris 2024, sans oublier la réforme de la gouvernance du sport. La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, veut en finir avec la tutelle de l’Etat dans ce domaine. Les différents acteurs vont travailler en plus grande indépendance, au sein d’une Agence nationale du sport, cette institution a été annoncée en novembre et elle verra le jour en 2019. Être un acteur de poids à l’intérieur de cet organisme c’est l’un des objectifs annoncés par Marie-Amélie Le Fur le jour de son élection.

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