Les personnes atteintes de trisomie 21 vieillissent beaucoup plus vite que les autres, à partir de 40 ans, elles peuvent commencer à développer des pathologies qui apparaissent généralement à un âge avancé, comme la maladie d'Alzheimer. Le problème, c'est que ces personnes ne sont pas toujours prises en charge comme il le faudrait dans les structures habituelles.

Afin d'accompagner au mieux les personnes trisomiques âgées, l'Institut Lejeune, basé à Paris, a donc mis en place depuis 2014 des consultations gériatriques qui leur sont spécialement dédiées. Ces consultations sont pluridisciplinaires, elles font intervenir entre autres un gériatre bien sûr, mais aussi un généticien, un neurologue, un psychiatre, un spécialiste de médecine générale. Lors d'une consultation, ils accueillent le patient avec ses proches aidants, et lui proposent d'évaluer ses capacités cognitives avec des tests de mémoire, de mesurer son autonomie, son mode de vie, l'objectif étant de détecter des possibles troubles tels que la dépression, les troubles du sommeil, ou encore la maladie d'Alzheimer. Les consultations peuvent parfois coûter très cher, mais elles sont intégralement prises en charge, soit par l'assurance maladie, soit directement par la fondation Lejeune, dont dépend l'institut.

Cette initiative a séduit le jury des prix Accompagnements et handicap, qui ont été remis début décembre par le groupe de protection sociale Klésia, puisque l'institut Lejeune y a reçu le prix avance en âge, avec en prime, une somme de 20 000 euros. De quoi contribuer à élargir  l'équipe  de ces consultations, l'institut ayant pour projet d'engager une psychologue afin d'assurer une prise en charge encore plus efficace. Et surtout de quoi contribuer à financer ces consultations pour les années à venir.

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