"Il paraîtrait que les Nubians auraient vendu des centaines de milliers d'albums aux Etats-Unis" 

Ce titre du journal "Le Monde" reste encore encré dans la mémoire de Célia, née en France, d'origine Camerounaise qui, faute de mieux chantait du Piaf avec sa sœur quand elles vivaient au Tchad et qu'il n'y avait rien de mieux à faire. Les Nubians étaient nées !

Elle est notre invité dans le noir avec Tiffany

Son nom de scène solo Blue Nefertiti lui a été donné par le chanteur de Black Eyed Peas, Will.i.am

Les moments en studio avec Henry Salvador ont fait partie des meilleurs moments humains pour elle qui a écumé les plus belles scènes de blues de tous les USA qui les adulaient quand la France les ignorait.

Deux femmes, blacks, qui chantaient divinement bien une musique qui n'avait pas voie au chapitre sur les ondes et sur les chaînes de télé mainstream françaises de l'époque. Mais qui a fleuri naturellement aux États-Unis au point de faire douter le soit disant très sérieux journal "Le Monde" de leur niveau de vente d'albums. Une forme de racisme ordinaire.

Plongée dans le noir avant l'interview, elle fredonne un Gospel. Toute seule, pour le plaisir de se rappeler que son prénom, Célia, lui vient de la quasi-cécité de son père qui "portait des culs de bouteilles" en guise de lunettes nous dit-elle.

La suite de l'interview est à l'avenant. Pleine de douceur, de très beaux sens et d'universalisme venant de cette femme pleine d'espoir et inspirante.