Jusqu'à 74 ans, les femmes bénéficient d'un dépistage régulier du cancer du sein. Passé cet âge, les femmes ne sont plus suivies, comme si le risque n'existait pas.  Le CNGOF (Collège National des Gynécologue Obstétriciens Français) est en pleine campagne et ils ont une mission bien précise : faire prendre conscience que le dépistage du cancer du sein doit se prolonger au-delà de 74 ans. Rencontre avec Carole Mathelin, chef du service de sénologie au CHU de Strasbourg et responsable de la commission sénologie du CNCOF.

Faire un dépistage du cancer du sein, à 25 ans, c’est un examen clinique (palpation) tous les ans. Quand une femme a entre 50 et 74 ans, elle bénéficie d'une mammographie tous les deux ans, complétée par une échographie si besoin.

Passé cet âge, on laisse ces femmes sur la touche car elles ne rentrent plus dans la case « dépistage ». Trop âgées pour qu’on les embête avec ça ? Peu à risque, parce qu’un cancer à cet âge ça n’évolue que lentement ? Absolument pas. Un cancer continuera d’évoluer peu importe le nombre de bougies qu’on a soufflé. C’est contre cette idée reçue que le CNGOF se bat en faisant plusieurs conférences et en essayant d’informer le maximum de femmes, ainsi que leurs médecins.

« Les données épidémiologiques et sociétales soulignent la méconnaissance du cancer de la femme âgée » - Carole Mathelin

Sur le même thème

 

Octobre Rose : un mois consacré  au dépistage du cancer du sein

 

Un village rose pour sensibiliser au cancer du sein

 

Cancer du sein : comment se former à l'auto-palpation ?