30 ans ça se fête ! Désormais trentenaire, l’opération Pièces Jaunes et la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France qui l’organise tous les ans, a décidé de marquer le coup avec une parade de 2CV aux couleurs des Pièces Jaunes à Paris ce mercredi 13 février.

"Ouvrir l'hôpital sur le monde extérieur"

Les objectifs de l’opération sont restés les mêmes, à savoir “faire rentrer les parents d’enfants malades dans l’hôpital” et “ouvrir l’hôpital sur le monde extérieur” comme nous le rappelle Anne Barrère. Cette dernière s’appuie également sur son cas personnel, elle qui a dû soutenir son fils frappé d’une leucémie dans son enfance, pour alerter sur la nécessité de concevoir des espaces pour que chacun puisse s'approprier l'hôpital comme un espace de vie et notamment pour les parents qui ont un enfant atteint d'une maladie. 

L’opération, forte de sa belle longévité, a déjà permis à de nombreux projets de voir le jour, notamment de nombreuses maisons des parents ou de la famille, dans le but de soutenir les jeunes atteints de maladie, parfois très contraignantes. Chantal Royer, cadre de santé, à l’hôpital Robert Debré constate ces améliorations et estime que les avancées obtenues vont dans le bon sens. Il est important d’accorder de l’importance au cadre d’accueil car comme elle le rappelle justement “on ne vient jamais par plaisir à l’hôpital”. L’accueil des proches est ainsi davantage pris en compte avec la création de ces espaces dédiés, créations auxquelles contribuent activement les Pièces Jaunes.

Danuta Pieter, rappelle aussi la multitude des projets que l’opération contribue à financer. Soumis à un appel au vote, les projets sont également passés au crible d’un comité de 20 professionnels pour juger de leur qualité. Chaque année, près de 100 projets bénéficient du soutien financier de l’opération Pièces Jaunes. 

Des personnages au service de l'opération Pièces Jaunes

Du soutien, l’opération peut aussi en bénéficier avec l’appui de l’artiste, Anne Goscinny, fille de Réné Goscinny et auteur notamment d’Astérix, Iznogood et le Petit Nicolas. C’est notamment cette dernière oeuvre qu’Anne Goscinny a décidé de céder aux Pièces Jaunes pour en devenir l’égérie avant qu’elle ne soit remplacée par la dernière création de la romancière :  Lucrèce.

Ces emblèmes qui parlent aux enfants sont tout à fait à propos et leur partenariat avec l’opération fait sens, cette dernière, qui, rappelons-le, implique par ailleurs des jeunes bien portants pour qu’ils collectent de l’argent en faveur des enfants malades, “on ne surfe pas seulement sur quelque chose de très connu” affirme Anne Barrère, amie de longue date d’Anne Goscinny. Sensible sur la question de la maladie des enfants, ayant été elle-même confrontée à une hospitalisation très jeune, c’est “sans hésiter une seule seconde” qu’elle a scellé son partenariat avec l’opération désormais trentenaire.

Lucrèce, sa dernière création, est un personnage féminin qui évolue dans un monde bienveillant et à l’instar du Petit Nicolas dont elle est directement inspirée. Impliquer ces personnages fictionnels dans des problématiques concrètes rend leur présence encore plus frappante “les Pièces Jaunes feraient du bien à Lucrèce et Lucrèce ferait du bien aux Pièces Jaunes” conclut efficacement Anne Goscinny.

L’opération qui prend fin le 16 février est devenu un rendez-vous incontournable pour les Français. Face à des dons en baisse, tous rappellent le chemin long qu’il reste à accomplir. Donner est donc essentiel pour permettre une amélioration des conditions, “tout le monde pourra profiter des bienfaits des Pièces Jaunes” affirme Anne Barrère. Une raison de plus de contribuer à l’opération et de rappeler que quel que soit le montant donné, qu’il s’agisse d’euros ou de centimes, tout compte ! Comme l’a très justement rappelé Danuta Pieter “les petits ruisseaux font les grandes rivières” un adage qui a fait et qui fait toujours le succès de l’opération Pièces Jaunes.

Texte - Nathan Nagendra

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