Parce que Vivre FM vous donne chaque jour la parole, David Brunier consacre tous les jours une chronique dédiée aux femmes et hommes du quotidien avec des parcours de vie d’exception ou marqués par des épreuves et des exploits marquants et mémorables. Aujourd’hui dans le Grand Témoin - Défi du quotidien, c’est Zoé, illustratrice, qui s’est confiée au micro de Vivre FM. À travers son penchant pour le second degré et son goût pour l'ironie, elle retrace son quotidien, celui d'une mère qui vit avec sa fille handicapée mentale. 

Métro, boulot, gogo, si vous ne connaissez pas cette expression, c’est que vous n’avez pas encore découvert le livre illustré de Zoé. Un regard humoristique de son quotidien de femme parisienne entre le métro, les tribulations du travail et sa fille qui est handicapée mentale. Avec David Brunier, nous avons parcouru le quotidien de cette parisienne illustratrice et sa vie de mère d’adolescente handicapée.

Blogueuse et illustratrice indépendante à Paris, Zoé raconte dans son livre Métro, boulot, gogo son quotidien entre des anecdotes professionnelles et sa vie de mère d’enfant handicapé d’une façon humoristique pour dédramatiser des situations qui peuvent sembler tragiques. “J’ai un tempérament assez sarcastique et j’aime beaucoup l’ironie. J’aime beaucoup chatouiller là où ça fait mal” nous dit Zoé.

Néanmoins, cet humour particulier n’a pas été facile à acquérir. La naissance d’une fille handicapée mentale était un véritable choc pour Zoé. “Maintenant, je fais la maline car j’ai bien digéré le phénomène, mais évidemment un seul enfant et gogo (handicapé ; ndlr) du premier coup était quand même pas facile à gérer”. Après des phases difficiles, Zoé a finalement accepté la réalité et a repris sa vie ordinaire “avec un enfant différent qui est avant tout ma fille et que j’aime telle qu’elle est”.

Dans une première partie du livre, Zoé aborde son quotidien frénétique de parisienne. Puis, elle se lance dans la description des cotés asseyant de son métier d’illustratrice. Enfin, elle dresse le portrait de son quotidien avec une “gogo”, c’est le nom qu’elle donne aux handicapés mentaux. L'illustratrice assume et défend le second degré “le politiquement correct, pour moi, sert aux personnes qui ne sont pas concernées. Je comprends très bien qu’on mette des gants et qu’on respecte les problématiques des gens qu’on connaît pas intimement et qui ne nous touchent pas personnellement. Ceci est un langage de journalistes, de professionnels…. Mais nous, qui sommes dans la vraie vie, on appelle nos enfants comme on veut”, une liberté dont ne voudra sûrement pas se départir l'illustratrice !

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