C’est avec ses deux BD L'année du crabe : Globules et raviolis et puis Après l'année du crabe : En attendant la récidive qu’Alice Baguet nous dessine son histoire avec son cancer qu’elle n’hésite pas à personnifier en lui attribuant même un prénom. Avec une bonne dose d’humour et de légèreté,  elle nous dépeint son quotidien et tous les défis qu’elle a dû affronter pendant et après la maladie.

Alice avait 19 ans quand elle a été diagnostiqué d’un Lymphome hodgkinien, une forme de cancer qui entraîne une prolifération d’un certain type de globules blanc. Après un an de traitement, Alice a guéri et a pu reprendre sa vie comme avant.

Dix ans après la détection de son cancer, Alice se lance dans l’univers des BD pour partager son expérience. Elle publie donc sa première BD L'année du crabe : Globules et raviolis. « C’est un bel anniversaire  » dit Alice avec un ton humoristique. Cet humour particulier, qui distingue notre invitée, est également omniprésent dans ses deux œuvres. Ainsi, Alice décide de donner un petit nom à son cancer : Jean-Pierre. La maladie devient donc un personnage.

Dans ce témoignage plein d’optimisme, Alice dépeint son quotidien avec le cancer Jean-Pierre avec une force tranquille. A aucun moment , le lecteur a l’impression que l’auteure décrit un drame . « Ceci est un héritage familial que je chérie beaucoup. En fait, on gère tous les choses comme ça. Dans ma famille quand il se passe quelque chose, on en parle toujours en faisant des blagues, ce qui est génial. Ainsi, moi je n’ai jamais eu le sentiment que ce que je vivais était grave surtout parce que mon entourage ne me l’a jamais fait sentir. » nous confie Alice.

Alice n’essaye pas de se décrire comme une super héroïne. Tout bascule lorsqu’elle commence la chimio thérapie. Le vomi, la chute des cheveux, l’extrême fatigue et le froid à l’intérieur deviennent sa réalité. « Ceci montre qu’on maîtrise pas tout. Et parfois même quand on a très envie d’aller bien, ça suffit pas. »

Deux ans après la publication de sa première BD, Alice fait la  deuxième intitulée Après l'année du crabe : En attendant la récidive. Dans cette œuvre, elle décrit la phase suivant sa séparation avec Jean-Pierre. Cette période était notamment marquée par la peur de la récidive. « On se sépare pas vraiment de Jean-Pierre. On se dit que même s’il est parti, il peut revenir.  »

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