Ils sont nombreux à soutenir les gilets jaunes et à privilégier un engagement virtuel faute de pouvoir sortir manifester. Parmi eux Valérie Gisclard, la présidente de l’Union nationale des syndrome d’Ehlers d’Anlos, une maladie rare qui touche les tissus conjonctif comme la peau, les tendons et les ligaments et qui se caractérise par un handicap moteur aux formes multiples : des cicatrices, des douleurs articulaires ou encore un vieillissement prématuré. Dans ces conditions il est impossible de suivre les manifestations. Soucieuse de mettre le handicap au cœur de la mobilisation, cette militante a eu l’idée simple : « Je me suis dit, eh bien écoutez, les gilets jaunes qui manifestez vous pourriez peut être poser simplement un sparadrap sur votre gilet pour être solidaires ».

Accessibilité, scolarisation, emploi, des sujets de mécontentement

Ne parlez pas à Valérie Gisclard de l’allocation adultes handicapés qui a augmenté de 50 euros en novembre, elle vous expliquera que quand on vit en couple, les revenus du conjoint sont pris en compte, ce qui entraîne la diminution voire la perte de l’allocation. « Pour le chômage on ne se base pas sur les revenus du couple. On doit faire pareil pour l’attribution de l’AAH » conclut cette mère de famille. D’autres sujets de mécontentement s’ajoutent à la question des ressources : la lenteur du traitement des dossiers, un chômage élevé persistant chez les personnes handicapées, la difficulté à trouver un logement accessible et à scolariser les enfants porteurs de handicap sont autant de thèmes qui selon Valérie doivent trouver leur place parmi les « doléances » du mouvement des gilets jaunes.

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