Cécile a 49 ans. Avant de travailler à l’Esat du Platau à Chatte dans l’Isère, cette femme était éducatrice sportive jusqu’au jour où on lui a diagnostiqué une psychose sensitive. Cécile s’est orientée vers l’orthiculture et effectué plusieurs stages, dont l’un au Plantau. L’ancienne éducatrice apprécie le cadre de cette nouvelle activité dans laquelle elle apprend tous les jours : « C’est vraiment très varié, il n’y a pas de routine », explique-t-elle. « C’est des gens qui aiment travailler le vivant, la terre, la plante… Donc il y a une sensibilité particulière », explique Jean-François Lebègue, directeur adjoint de l’Esat qui explique que « Les gens qui sont là, c’est parce qu’ils ont souhaité avoir ce type d’activité professionnelle ».

Pas de turn-over

Dans les établissements du secteur protégé, on appelle les employés des « usagers », ils viennent suite à une orientation. Le Plantau accueille des personnes en situation de handicap psychique, la plupart ont déjà eu une vie active auparavant. L’une des particularités de l’établissement c’est d’être une petite structure, le personnel d’encadrement, adminstration ne dépasse pas 12 personnes et 40 en comptant les usagers « Il n’y a pas ce turn-over comme il peut y en avoir dans une maison d’enfants, où les gens arrivent et passent de 13 à 18 ans et après ils s’en vont. Nous ici, il y a des gens qui sont là depuis très très longtemps » nous explique Jean-François Lebègue.

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