Reportages vivrefm
Les femmes de chambre d’un célèbre palace parisien dénoncent leurs conditions de travail
Podcast diffusé le 28/11/2018 à 12h10.
Travailler pour un établissement prestigieux ne protège pas de la précarité. Les femmes de chambre du Park Hyatt Paris Vendôme sont en grève depuis le 25 septembre 2018. Employées par un sous-traitant, elles réclament d’être intégrées au personnel direct du palace, avec un meilleur salaire et une réduction de leur temps de travail. D’autres corps de métiers ont suivi les femmes de chambre. Yohann Bredow est allé à la rencontre des grévistes.
Jessica travaille depuis plus de 15 ans comme femme de chambre pour un palace cinq étoiles parisien situé rue de la Paix. Cette jeune femme ne bénéficie toujours pas d’un contrat à durée indéterminée et elle trouve que la sous-traitance. Quand quelqu’un vomit, on va nettoyer le vomi. Malgré tout, ce n’est pas évident mais on fait notre travail. Alors pourquoi aujourd’hui on ne veut pas de nous ? Ce que demande cette salariée, c’est d’être rattachée au personnel du Park Hyatt. Les dizaines de personnes qui manifestent devant l’établissement dénoncent des conditions de travail difficile induites par la sous-traitance. On trouve même des salariés permanents de l’établissement venus soutenir les femmes de chambre. « C’est le seul palace national en France qui sous-traite aujourd’hui. C’est hallucinant ! », explique Sofiane, un employé en CDI comme chef de rang.
Le mouvement continue malgré quelques avancées
L’air résonne des cliquetis d’ustensiles de cuisine. Les grévistes entendent ainsi mettre la pression sur le palace. Les chambres qui donnent sur la rue sont d’ailleurs inoccupées à cause du bruit. Les manifestants ont tenté d’utiliser des tambours, mais la police, présente à proximité est intervenue pour confisquer les instruments. Il y a quelques jours, le Park Hyatt a fini par proposer au moins 15 postes de femmes de chambre rattachées à son personnel. De son côté le sous-traitant STL a consenti un avenant au contrat de ses employés, il s’agit d’une garantie contre tout licenciement durant trois ans sauf faute grave et inaptitude physique. Les grévistes estiment ne pas avoir été entendus sur le fond et poursuivent le mouvement.
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