La France compte 75 000 chefs d’entreprise handicapés.  L'association H'up accompagne chaque année, plus de 600 futurs entrepreneurs, pour qu'ils réussissent leur projet. Le 30 octobre dernier, les Trophées H'UP ont récompensé des entrepreneurs en situation de handicap, qui ont fait de leur différence, une force. Virginie Leydier était présente pour Vivre FM. Reportage. 

Le 30 octobre, le Carreau du Temple, à Paris, a accueilli un événement inédit, une soirée mettant à l’honneur des entrepreneurs handicapés. Dans ce centre culturel situé près de la place de la République l’association H’Up a récompense des entreprises créées par des personnes handicapées ou qui ont su faire face au handicap de leurs collaborateurs. H’Up travaille depuis dix ans à l’accompagnement de ceux qui lancent une société tout en étant handicapé, pour cela l’association fait appel à un réseau de 180 professionnels qui proposent bénévolement leurs conseils aux porteurs de projets.

Un soutien-gorge adapté

Le jury a décerné le trophée Créateur en herbe à Alexandra Le Roy, cette jeune femme de 32 ans va lancer Luxoria Créations, une société de création de sous-vêtements issus de tissus recyclés destinés à des femmes qui ont subi une ablation du sein suite à un cancer, sans reconstruction mammaire. La créatrice a eu l’idée de ce projet parce qu’elle a subi ce type d’opération. L’astuce consiste à insérer des coques pour mettre les seins à la même hauteur. L’entreprise devrait voir le jour dans la période 2019-2020. Charlotte de Vilmorin a remporté le Trophée Entrepreneur expérimental pour son entreprise de location de véhicules adaptés Wheeliz.

Une législation moins encourageante

Depuis la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel d’août 2018, faire appel à un entrepreneur handicapé n’est plus valorisé de la même façon pour les entreprise. Une telle prestation ne donne plus lieu à des unités bénéficiaires mais sera comptée comme charge déductible. « C’est quand même un pas en arrière dans la reconnaissance de ces entrepreneurs. Par contre, on pense que nos entrepreneurs n’ont pas un besoin vital de ce dispositif », explique Pauline Arnaud-Blanchard, directrice général d’H’Up.

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