La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées permet de montrer que le handicap est tout à fait compatible avec une activité professionnelle. Nous nous sommes rendus au sein de l'ESAT (établissement et service d'aide par le travail) de Gennevilliers (92), à la rencontre d'hommes et de femmes, heureux de venir travailler. Cet établissement est géré par l'association Anaïs (Association d'Action et d'Insertion Sociale), dont le but est de favoriser le développement personnel, l'épanouissement intellectuel et physique, l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées mentales ou dépendantes et de les accompagner tout au long de leur vie. Un reportage de Yohann Bredow. 

La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées permet de montrer que le handicap est tout à fait compatible avec une activité professionnelle. L’Esat de Gennevilliers est un établissement du secteur protégé qui emploie 80 personnes en situation de handicap psychique. Rafik se considère comme un survivant. Né à Tunis en 1959, il arrive en France à l’âge de 20 ans et en 1986 il apprend qu’il a été contaminé par le VIH. Rafik a survécu mais la maladie l’a éloigné de la vie active. Aujourd’hui, ce quasi-sexagénaire travaille comme magasinier à l’Esat de Gennevilliers, un établissement et service d’aide par le travail. Ce lieu, géré par l’association ANAIS a une utilisé sociale, il permet l’insertion de personnes exclues de l’emploi du fait de leur handicap. L’Esat propose des activités diverses, qui vont de l’imprimerie aux espaces vert en passant par le routage du courrier. En plus d’y travailler, les usagers bénéficient d’un accompagnement médico-social, avec un psychologue, un psychiatre et un assistant social, il peuvent également travailler leur projet professionnel. Certains usagers comme

« Nous sommes tous fragiles »

Isabelle Collardot-Roblot est la directrice de l’établissement. Cette ancienne responsable RH d’une société du CAC 40 trouve son travail passionnant parce que selon elle, on y apprend tous les jours à se remettre en cause. « Cela apporte aussi une connaissance de la fragilité humaine. C’est ce qui m’intéresse aussi, de savoir que nous sommes tous fragiles et qu’on peut tous à un moment donné être confrontés à une difficulté », explique-t-elle. L’association ANAIS gère au total 88 établissements répartis sur 13 départements, elle accompagne au total plus de 4 000 personnes handicapées ou âgées, en leur proposant une activité professionnelle, des soins, un habitat ou un accompagnement médico-social.

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