Les "sales gosses", titre du documentaire réalisé par Céline Thiou, sont presque toujours des garçons. Ils ont entre 6 et 14 ans. Ils arrivent à l’Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP) des Aubrys de Champagné, dans la Sarthe, parce qu’ils ont été mis à l’écart du système éducatif. Ils présentent des troubles du caractère et du comportement, troubles qui perturbent gravement leur socialisation et l’accès aux apprentissages mais ont en principe des potentialités intellectuelles et cognitives préservées.

Pour la plupart d’entre eux, c’est un endroit où reprendre pied pour essayer de « réintégrer le système scolaire normal ». Un lieu de vie, des sales gosses, les adultes qui les encadrent et une année pour saisir la vitalité et l’humour de ces enfants sortis du rang.

Tout au long du documentaire, nous voyons aussi ces jeunes qui s'entraînent au rugby pour participer à la finale nationale d'un challenge ouvert à tous les Itep de France. Dépassement de soi, solidarité, respect des règles et de l'adversaire, plaisir, le rugby déclenche des reflexes que ces "Sales gosses" tentent de se réapproprier.

Céline Thiou nous raconte la génèse de son documentaire, les conditions de sa réalisation, et toutes les émotions qu'elle a pu connaître au cours de l'année scolaire où elle a pu suivre ses enfants dans leurs apprentisssages notamment sportifs.