Laurent Catelain, soldat français gravement blessé en Afghanistan.

Année noire en Afghanistan, jeudi tragique ce 4 août 2011, au cours de l’été qui restera le plus meurtrier pour l’armée française engagée depuis 2001 dans cette lointaine contrée d’Asie Centrale. Ce jour-là, une terrible explosion pulvérise un des trois véhicules blindés qui réalisaient, de nuit, une liaison entre la région du Parwan et la Kapisa. Trois hommes sur les cinq occupants sont blessés, dont l’un très grièvement. Le pronostic vital est engagé.

Toujours une lumière au bout du tunnel

Déclaré mort clinique durant le trajet en hélicoptère vers hôpital militaire français de Kaboul, le lieutenant-colonel du groupement commando montagne est miraculeusement ramené à la vie. S’en suivra un long combat de trente-cinq mois pour se reconstruire, accepter ce dur coup du sort, le handicap et le regard des autres. Le sien, en permanence tourné vers les sommets qui l’attendent, puise dans les cimes des Alpes et les yeux de son épouse la force de se battre inlassablement. Il n’a rien lâché car la vie mérite toujours d’être vécue intensément, handicapé ou non. « Tout ce qui ne tue pas rend plus fort ». L’amour de l’épouse, les prières des amis chers et l’énergie des équipes soignantes ont eu raison de la fatalité. Le combat contre les blessures, les douleurs et le handicap a été gagné. Pour ceux qui souffrent quotidiennement dans leur chair, qui doutent de l’avenir, il y a toujours une lumière au bout du tunnel.