Autonomie

Maintien à domicile, la Cour des comptes pointe le retard français

La société française fait face à une augmentation de la population âgée en perte d’autonomie. Elle sera de 2,3 millions en 2060. Mais les moyens ne sont pas encore à la hauteur.

Plusieurs lois ont été consacrées à la prise en charge à domicile des personnes âgées. Le dernier texte en date est celui de décembre 2015, impliquant l’adaptation de la société au vieillissement, notre pays a des difficultés à faire face à cette demande croissante. La loi de 2001 a créé l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, finançant en partie le maintien des personnes âgées à domicile ou en établissement.

Une offre trop fragmentée

Dans un rapport publié le 12 juillet, la Cour des comptes souligne que les besoins de cette catégorie de la population sont difficiles à cerner tout comme l’offre de services adaptés. Cette offre est à la fois pléthorique, mais fragmentée selon le rapport et pas toujours adaptée à des besoins d’une grande diversité.

Trois dispositifs coexistent : les réseaux gérontologiques créés en 1996, les maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer (MAIA) et les parcours de soin des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (PARPEA).

Mettre en place un interlocuteur unique

L’institution de la rue Cambon préconise de généraliser les outils de ces dispositifs, de clarifier et coordonner l’offre des professionnels. Le rapport suggère par exemple de mettre en place un interlocuteur unique pour mieux accompagner les familles.

L’augmentation du nombre de personnes en perte d’autonomie pose aussi la question du coût. Les besoins augmentent rapidement et leur financement pose problème. En 2011 le maintien à domicile coûte 10 milliards d’euros, ce chiffre devrait atteindre 17 milliards en 2060.

Lire le rapport en PDF sur le site de la Cour des comptes