Rentrée

Rentrée scolaire : La mère d'un enfant autiste interpelle le gouvernement, en vidéo

Son fils autiste ne peut pas effectuer sa rentrée faute d'auxiliaire de vie scolaire. une Normande dénonce l'exclusion des élèves en situation de handicap, elle a donc posté une vidéo très partagée sur les réseaux sociaux.

Pour Laure-Julia Fiquet et son fils Johan, la rentrée 2016 n’aura pas lieu comme prévu. L’enfant, atteint d’autisme, devait bénéficier d’un assistant de vie scolaire chargé de l’accompagner pendant les heures de classes. Seulement voilà, cette aide humaine n’est pas au rendez-vous et l’établissement a demandé à la mère de garder Johan à la maison. Alors la jeune femme a décidé de lancer un appel dans une vidéo de 14 minutes, un témoignage dans lequel elle raconte les obstacles qui se dressent devant les mère d’enfants handicapés. Malgré une demande en bonne et due forme à la maison départementale des personnes handicapées du Calvados, l’AVS, indispensable à une scolarisation en milieu ordinaire ne viendra qu’en cours d’année scolaire.

« Ca va paraître surprenant ce que je vais dire mais l’ennemi numéro un, quand on a un enfant handicapé n’est pas le handicap en lui-même. Le handicap en lui-même on a appris à le connaître et nous y faisons face. L’ennemi numéro un est un ennemi beaucoup plus improbable. Celui dont on est à mille lieux de pouvoir penser qu’il est contre vous. Je parle de l’Éducation nationale », raconte la mère dans la vidéo mise en ligne sur YouTube le 22 août.

Laure-Julia Fiquet est aussi la présidente de l’Union des mère d’enfants handicapés (UNEH), l’association est un espace d’information et d’échange, notamment sur sa page Facebook sur laquelle la rentrée est largement commentée.

En décembre 2015, François Hollande a annoncé le recrutement de 32 000 auxiliaires de vie scolaire en cinq ans, dont 6 000 pour cette rentrée, pour accompagner les élèves en situation de handicap. Cette promesse a été faîte à l’occasion de la Conférence nationale du handicap. L’objectif était aussi de pérenniser une activité marquée par la précarité.