Grèce
Le handicap, grand oublié de la crise grecque
La Grèce est appelée aux urnes ce week-end dans le cadre des élections legislatives anticipées. Elu au début de l'année 2015 pour protéger les grecs des effets sévères de la crise , Alexis Tsipras a finalement du plier et démissionner le 27 août dernier. Une situation qui inquiète la population, toutes catégories sociales confondues.
En juillet dernier, l'European Disability Forum se réunissait en Belgique. Son président, Yannis Vardakastanis appelait les gouvernements Européens à privilégier la dignité du peuple grec.
A l'aube des élections législatives anticipées, le pays vit dans la peur. La crise est encore dans toutes les têtes et tout le monde semble logé à la même enseigne, sans distinctions pour les personnes handicapées.
Impossible de retirer son argent
D'après Georges Pailopoulos, psychologue pour enfants handicapés mentaux au sein de l'association Ergastiri, la situation ne s'améliore pas, surtout depuis le début de l'année. L'homme s'explique:
"Je pense que c'est difficile pour tout le monde parce qu'en Grèce, les personnes handicapées mentales sont traîtées de la même façon que les autres. Dans un pays avec d'énormes problèmes économiques, ces personnes sont traîtées de la même manières.
Concernant les revenus de ces personnes, les problèmes sont les mêmes. Par exemple, les personnes handicapées mentales ne peuvent pas utiliser de carte de crédit donc c'est impossible pour elles de se rendre à la banque pour retirer leur argent. "
Il n'oublie pas non plus de mentionner les aides de l'Etat Grec : " Le gouvernement dispose d'un fond spécialisé pour les personnes handicapées. Mais la distribution de cet argent dépend de la personne et non de la nature de son handicap. Les subventions n'ont pas changées, mais comme vous l'imaginez la vie est plus chère aujourd'hui, ils doivent payer plus de taxes que ces dernières années et ça pose problème."
Les associations en crise
Quant aux revenus de l'association, elle a du mal à les percevoir. Le psychologue explique qu'il y a un délai d'attente d'une année pour toucher l'argent des subventions. Une période trop longue selon lui et qui empêche Ergastiri de mettre en place la totalité de ses programmes d'aides aux enfants déficients intellectuels.
D'après Pailopoulos, financièrement, la Grèce essuie sa pire année d'existence depuis le début de la crise économique.
Si le pays parvient à sortir de son instabilité politique, le prochain gouvernement devra mettre en œuvre le plan d'aide négocié avec ses créanciers. Il disposera de 86 milliards d'euros pour tenter de rassurer son peuple.
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