Mémorial
François Hollande favorable à un mémorial pour les victimes handicapées de la seconde guerre mondiale
Le président de la République soutient l'idée d'un mémorial en hommage aux personnes handicapées victimes du régime nazi et de Vichy, demandée par une pétition signée par 75000 personnes. Il l'a écrit au professeur lyonnais à l'origine de cette pétition.
François Hollande est favorable à la création d'un mémorial pour les personnes handicapées victimes des régimes totalitaires français et allemands pendant la seconde guerre mondiale. Le chef de l'Etat souligne l'importance d'une démarche qui honore les victimes et participe du devoir de mémoire: "Je partage votre volonté (…) qu’à ce délaissement la République n’ajoute pas le silence de l’oubli. Il est important que, dans les principaux lieux où cette tragédie s'est déroulée, des gestes puissent être effectués afin d'en rappeler le souvenir et d'en honorer les victimes" explique François Hollande dans un courrier adressé à Charles Gardou à l'origine de cette initiative.
Cette décision fait suite à la démarche lancée en novembre 2013 par ce professeur de l'université Lumière-Lyon-II. La pétition lancée par Mr Gardou regroupe aujourd'hui 75 000 personnes et d'illustres signataires comme Edgar Morin, Tahar Ben Jelloun, Serge Moati ou encore Patrick Poivre d'Arvor. L'anthropologue à l'origine de ce projet explique que la "démarche n'est pas seulement tournée vers le passé. Rendre hommage à ces morts, c'est aussi dire quelque chose de notre temps présent, attirer l'attention sur le fait qu'on néglige trop souvent les plus vulnérables."
Un lieu mémoriel et un centre de documentation
M. Gardou plaide pour un lieu mémoriel qui fera aussi office de centre de documentation et de recherche. Il propose comme emplacement, l'hôpital de Clermont dans l'Oise où plus de 3 000 personnes handicapées mentales ont perdu la vie pendant la guerre.
La mission du 70e anniversaire de la seconde guerre mondiale sera chargée de rendre, dans un délai raisonnable, ses conclusions sur la création de ce mémorial consacré aux personnes handicapées victimes du régime nazi et de Vichy. L'objectif est de ne pas laisser s'éteindre le souvenir de toutes ses personnes handicapées mortes pendant la guerre. On avance le chiffre de 50 000 personnes qui, internées dans les hôpitaux psychiatriques français, sont décédés par abandon, absence de soin ou sous-alimentation.
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