Technologies
Prothèse oculaire: quand la technologie rend la vue
Une puce implantée sur la rétine des patients souffrant de rétinite pigmentaire ou de dégénérescence visuelle leur permettrait de retrouver la vue. Plus d'un million de personnes sont concernées. Cette technologie n'en est qu'à ses débuts. L'histoire ne fait que commencer.
L'oeil fonctionne comme un appareil photo. Notre cristallin serait l'objectif et la rétine jouerait le rôle de la pellicule. L'innovation qui a été présentée hier à Marseille consiste à implanter sur une rétine malade, une puce afin d'envoyer au cerveau des stimulis électriques. Un petit ordinateur de la taille d'un smartphone placé sur le patient, transforme ces stimulis en pixels. Le cerveau est donc capable de reconnaître ces images "scannées". Cette technique rend une vue partielle. Le patient devient alors autonome dans ses tâches quotidiennes. Actuellement, cette opération s'adresse uniquement aux personnes atteintes de rétinopathie pigmentaire, mais le docteur Bernard Gilly, PDG de Pixium Vision, nous confie que ce protocole pourrait à terme concerner les aveugles de naissance dont le nerf optique est fonctionnel. Actuellement, cinq patients ont été implanté en France.
COMMENT CA MARCHE
Le patient est équipé d'une paire de lunette bardée de caméras conçues spécialement. Ces caméras "scannent" l'environnement et envoient les images à l'ordinateur. S'en suit une communication entre l'implant posé sur la rétine et l'ordinateur afin de stimuler le cerveau. L'implant remplace alors les photorécepteurs défaillants du cerveau. Le patient arrive alors à détecter les formes, les mouvements, les changements de situation dans son champ de vision (changement de couleurs, de situation, une voiture qui arrive...).
Il peut différencier une porte d'une fenêtre, une banane d'une pomme, mais il ne peut pas encore voir avec précision les contours d'un visage.
Car cette innovation n'en est qu'à ses prémices. D'ici 2017, une nouvelle génération de capteurs arrivera sur le marché offrant une vision plus précise, un champ de vision plus large. Les chercheurs souhaitent se rapprocher de la meilleure vision possible. Et comme la technologie des pixels sur les appareils photos, celle de ces capteurs s'améliore sans cesse.
UNE TECHOLOGIE COÛTEUSE
Cette avancée technologique reste néanmoins très chère. Près de 100 000 euros. Implanter une puce sur la rétine requiert une micro chirurgie de pointe. Si Bernard Gilly estime que le coût pourrait baisser en cas de généralisation de cette pratique, il précise toutefois que la technologie toujours plus poussée des capteurs nouvelle génération est un facteur de hausse de prix ou du maintien d'un prix élevé dans les années à venir.
Cependant, quand on sait qu'un malade atteint de cette pathologie rétinienne coûte 40 000 euros par an selon le médecin, le coût élevé de cette nouvelle technologie qui rend la vue et la vie devient relatif.
Et selon Eric Moser, président de l'assocation de patient Retina France, très enthousiaste à cette innovation, la sécurité sociale prendra en charge une partie de es nouveaux implants.
De bonnes nouvelles en perspective.
Pour plus d'informations, visiter le site de Pixium Vision:
http://www.pixium-vision.com/fr/
Rester informé
Les plus écoutés
- SEEPH Sisley : Philippe d'Ornano, Président de Sisley
- SEEPH Crédit Agricole : Table ronde autour de la prise en compte du handicap
- SEEPH Crédit Agricole : Table ronde autour des actions mises en places pour les client(e)s
- Entre Nous - Dorian Foulon : Un esprit indomptable
- Collection famille d'athlètes : Marianne la compagne de notre médaillé de bronze en para tennis de table Matéo Bohéas