S.E.P Everest
Handicapé, il saute en parachute sur l'Everest

Marc Kopp et son ami Mario Gervasi se sont élancés d’un hélicoptère à 10 000 mètres d’altitude. Ils ont parcouru les 1000 premiers mètres en chute libre avant d’ouvrir leur parachute et d’atterrir sans problème sur une plateforme spécialement aménagée à 4 500 mètres d’altitude.
Un défi à relever sur tous les plans
Il y a 13 ans Marc Kopp a commencé à ressentir les premiers symptômes de la sclérose en plaques. Passionné d’équitation, il a dû arrêter ses activités physiques à cause de la douleur. Sa rencontre avec Mario Gervasi l’a fait rêver d’un saut en parachute au-dessus de l’Himalaya. Ce rêve est devenu réalité le 27 octobre.
Avant cela il lui aura fallu affronter un voyage de presque 24 heures en avion, le décalage horaire, l’acclimatation à l’altitude et un trekking de plusieurs jours à cheval pour atteindre l’héliport de départ, alors qu’il se déplace habituellement en fauteuil roulant. Un trajet pénible qu’il a pourtant affronté, malgré ses envies, fréquentes, de renoncer.
Joint par téléphone, il confie ses impressions dans une interview accordée à Vivre FM : « Avec une vitesse de presque 300 km/h à la sortie de l’hélicoptère, une altitude et une température de -50°C , le poids de la combinaison avec l’appareil à oxygène, le casque et les lunettes, c’est presque une douleur physique pour faire face à ces conditions extrêmes mais c’est aussi un sentiment de sérénité parce que vous êtes au-dessus du toit du monde, au-dessus des nuages avec tous les sommets mythiques de l’Himalaya à 360°.
Transmettre un message d’espoir
Pendant son périple Marc Kopp n’a pas arrêté de penser à ceux qui, comme lui, souffrent de handicap.« Par mon intermédiaire, ils profitaient de cette performance, de ce défi. C’est ça le message. On peut être atteint d’une maladie chronique incurable et être un malade heureux aussi avec des projets » a déclaré le Lorrain à Isabelle Baudriller de France Bleu.
Heureux mais épuisé, Marc Kopp a quand même dû être transporté à l’hôpital de Katmandou où il se repose quelques jours avant de rentrer en France. Il souhaite que son exploit ne soit que le premier d’une longue série : «J'espère que mon action va servir d'inspiration aux autres personnes qui vivent avec cette maladie et qu'ils seront nombreux à se lancer comme moi ».