bac 2013
Bacheliers handicapés : les filières L et S défavorisées
Le ministre de l’Education a mis en place le 22 mai dernier un ensemble de dispositifs pour que les étudiants handicapés des sections ES et STG n’aient pas plus de 8h d’épreuves sur la journée du 20 juin. Mais Les sections littéraires et scientifiques semblent avoir été oubliées par le ministère, ce que dénoncent les parents d’élèves.
L’affaire avait fait l’effet d’une bombe il y a un peu moins d’un mois. Morgane Diaz, élève malvoyante de 19 ans, avait fait parler de son cas : parmi la semaine d’épreuves prévue, la jeune fille avait une journée de plus de 9h et deux épreuves qui se chevauchaient. L’affaire est remontée aux oreilles du ministère par l’intermédiaire de la Fédération des Aveugles de France (FAF). En conséquence, Vincent Peillon avait annoncé l’allègement des emplois du temps pour les candidats handicapés des sections ES et STG, jusque là oubliés. Mais problème : aucune disposition prise pour les candidats en sections L ou S.
Les mesures de Vincent Peillon avaient contenté les représenants de FAF, qui déclaraient il y a quelques semaines être « satisfaits de l’écoute du ministère et du ministre en personne », et qu’ils étaient également « satisfaits du fait que pour la première fois, la question des personnes handicapées et des examens est prise en compte de façon générale ».
Seuls concernés, les bacheliers en terminales ES et STG
Une satisfaction en demi-teinte, puisque la mesure concernerait exclusivement les élèves de terminales ES et STG. Une situation que dénonce Agnès Giadin, maman d’Aurore, une jeune bachelière de 20 ans en terminale S, narcoleptique, hypersomnique et cardiaque. « Il faut que le ministère, et il est encore temps, fasse appliquer cette mesure à l’échelle nationale. Au nom de l’égalité des chances, ma fille et les autres bacheliers des sections S et L devraient avoir les mêmes droits que les élèves de la section ES ou STG ».
Une discrimination qui pénalise donc une partie des bacheliers en situation de handicap. A l’heure de la publication de cet article, le Service Inter-académique des examens et concours (SIEC), qui organise les examens du baccalauréat, ne s’est pas encore exprimé sur la question. Le contact avait pourtant été pris par Mme Giadin, mais sans qu’une solution acceptable pour sa fille ne soit trouvée.
En tout cas, une chose est sûre, Aurore ainsi que les centaines d’étudiants d’Ile-de-France dans son cas devront plancher sur l’épreuve de philosophie, lundi matin.
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