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En Espagne, les personnes en situation de handicap se sentent abandonnées

En Espagne, Le quotidien des personnes en situation de handicap devient difficile. Le gouvernement a mis en place un plan d’austérité pour sortir de la crise, avec, parmi les mesures mises en place, la réduction du montant des allocations et du système d’aides à domicile. Des changements qui donnent aux personnes handicapées le sentiment d'être abandonnées. Elles se retrouvent seules, et incapables de gérer leur tâche quotidienne ; il devient pour elles, impossible ou presque de vivre une vie comme les personnes valides. Sans cesse, elles ont besoin d’aides-soignants pour pouvoir sortir faire leurs courses, prendre leur douche ou bien se préparer un repas. Sans l’aide à domicile financée par l’Etat, les personnes handicapées doivent faire appel à leurs proches. Famille ou amis doivent donc être à leur disposition 24h/24. Depuis la perte de son assistante, José Luis, un étudiant de 24 ans peut compter sur son entourage. Chaque jour « il appelle ses parents qui ferment leur commerce immédiatement pour se rendre à l’université et l’emmener aux toilettes ». Une situation quasi-invivable pour beaucoup. Certaines familles ne pouvant pas s’occuper des personnes handicapées de leur entourage constamment, celles-ci se retrouvent donc seules et livrées à elles-mêmes, s’isolent et abandonnent leurs activités.
« Le gouvernent tente de faire porter la responsabilité aux personnes en situation de handicap »
Le sentiment d’abandon des personnes en situation de handicap a aussi une autre cause, la crise économique oblige le gouvernement à supprimer des aides financières. Maria, une femme malvoyante de 37 ans, dénonce le fait « que les autorités sont en train de supprimer des aides financières qu’il a fallu des années pour obtenir ». Le sentiment de beaucoup est que l’Etat fait « porter la responsabilité sur les personnes en situation de handicap », qui ont besoin d’être aidées pour ne pas être plus à la traîne. Maria explique : « On veut bien contribuer aux efforts budgétaires, mais là, on nous en demande trop”. Certaines aides sont réduites considérablement, passant de 520 à 80 euros par personne. Les familles se retrouvent asphyxiées et sans ressources. Un autre problème, enfin, concerne le versement des aides, de plus en plus fréquemment repoussé de quelques jours ou de quelques semaines.