3D

Une bibliothèque d'objets 3D pour des étudiants déficients visuels

Une vertèbre imprimée en 3D
Une vertèbre imprimée en 3D
L’impression 3D va révolutionner l’accessibilité pour les déficients visuels. Un projet qui consiste à créer une bibliothèque anatomique destinée aux étudiants masso-kinésithérapeutes d’ici trois mois.

La France compte quelques 85 000 masso-kinésithérapeutes et parmi eux 2 000 environs sont déficients visuels, ils étudient dans quatre écoles différentes. Le Groupement des intellectuels aveugles ou amblyopes a eu l’idée de créer pour eux un support pédagogique. Pierre Vassal, chef du projet au GIAA. Le 4 janvier, à l’occasion de la journée internationale du braille, l’association a dévoilé ce projet, mené en partenariat avec la Fondation Dassult Systèmes.

L’objectif est de fournir aux étudiants des pièces anatomiques en 3D, par exemple des articulations qu’on peut démonter os par os. La plupart du temps les objets sont au format réel, ou agrandis pour des os et des articulations complexes.

Dupliquer à moindre coût

Le GIAA s’est lancé dans ce projet avec un budget initial de 50 000 euros. L’association s’est dotée d’une imprimante 3D pour produire des prototypes de pièces. Passé cet investissement coûteux (environ 8 000 euros) le principal effort consiste à superviser l’impression des objets pour vérifier leur qualité. La matière première et la duplication des pièces sont ensuite bien moins coûteuses. Pour la matière première les résines plus ou moins dures pour figurer les os mais aussi des tissus mous. Cette initiative est un début, on imagine déjà d’autres applications à la 3D. On pourrait ainsi reproduire des œuvres d’art pour permettre aux visiteurs de musées déficients visuels de toucher la Vénus de Milo ou une colonne corinthienne. Le GIAA a d’ailleurs déjà reproduit ces œuvres à titre de test.