Isolement

Plus de 300 000 personnes âgées en situation de « mort sociale »

Les Petits frères des pauvres publient une étude sur l’isolement social et affectif des plus de 60 ans.

900 000 personnes sont isolées en France parce qu’elles ne peuvent pas accéder aux cercles familial et amical. Cela représente l’équivalent de la population d’une ville comme Marseille. Dans un tiers des cas, l’isolement est total, lorsque que l’on ne peut compter ni sur le voisinage ni sur les réseaux associatifs. L’étude publiée le 28 septembre par Les petits frères des pauvres s’est intéressée à ces 300 000 personnes en situation de « mort sociale », une population qui ne sort pas de chez elle tous les jours. Ce sont pour l’essentiel des femmes de plus de 75 ans aux revenus modestes, le même public que suit l’association.

L’isolement numérique, une « double peine »

L’isolement des personnes âgées n’est pas seulement physique, il passe également par un éloignement des outils numériques. Chez les plus de 60 ans, 3 personnes sur 10 n’utilisent pas Internet, ce taux augmente avec l’âge. Les personnes qui ne se connectent pas aux réseaux sont 47 % chez les 74-85 ans et 68 % chez les 85 ans et plus. Les auteurs de l’étude parlent d’une « double peine » car Internet est utilisé par 74 % des Français et qu’il permet de maintenir des liens familiaux et amicaux.

85 ans, l’âge du basculement

Pour mener cette enquête le CSA a interrogé 1 800 personnes avec 20 entretiens individualisés. L’étude relève que l’âge du basculement vers l’isolement est de 85 ans. Chez cette population une personne sur 10 sort moins d’une fois par semaine. Les personnes interrogées préconisent le maintien des commerces et des services de proximité.

Photo de Florian sur Flickr sous licence Creative Commons CC-BY 2,0