Présidentielle 2017

Handicapés ou aidants, paroles d'électeurs

Depuis le premier tour de la présidentielle, pour les électeurs des candidats disqualifiés, c’est la déception ou la colère. C’est aussi le moment où il faut faire un choix. Vous êtes nombreux à appeler Vivre FM. Vous nous faites part de vos difficultés au quotidien et de vos intentions de vote.

Petites retraites et hausse des impôts ne font pas bon ménage. Nyna Pélisson, veuve retraitée de 94 ans, se fâche. Elle a perdu sa demi-part fiscale supplémentaire, à laquelle elle avait droit en tant que veuve. Ceci, suite à une décision prise sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et appliquée sous François Hollande. Ses impôts ont brutalement augmenté. Elle le conteste, tout en voulant faire barrage à Marine Le Pen : elle vote Nicolas Dupont-Aignan au premier tour, et Emmanuel Macron au second.

 

D’autres ne se posent pas la question du barrage. Dans le même cas, Gisèle Montlouis, retraitée à Romainville, en Seine Saint Denis, a voté François Hollande en 2012. Petite retraite, baisse de son pouvoir d’achat, elle sanctionne. Dimanche Gisèle a choisi Marine Le Pen et elle compte faire de même le 7 mai.

Pour d’autres encore, c’est l’inquiétude. Stéphane Huet, 50 ans, a un handicap cardiaque lié à un accident du travail. Fervent soutien de  Jean-Luc Mélenchon tout au long d’une campagne « enthousiaste », il espère je cite « une société qui protège les plus fragiles ». Aujourd’hui c’est la douche froide. Pour lui Marine Le Pen ne protègera pas les personnes « différentes, dont les personnes handicapées font partie », dit-il, et la société libérale proposée par Emmanuel Macron  ne convient, selon lui, « qu’aux gens de 30 ans en bonne santé ».

Quand le handicap créé des affinités

Claude Fortin, 69 ans, père d’un enfant autiste, à Noisy-Le-Grand en Seine Saint Denis, a voté pour François Fillon au premier tour. Un vote de valeurs, rationnelles et chrétiennes, mais aussi des espoirs pour l’autisme. Au second tour, il compte apporter sa voix à Marine Le Pen.

Parfois, il se crée des affinités. Amélie Vicens, 47 ans, vit à Colombes, en région parisienne. Mère d’un enfant handicapé, elle a voté Benoît Hamon, pour son programme économique et social. Aujourd’hui, elle se tourne vers Emmanuel Macron pour le second tour. Il a eu le « mérite », pour elle, de créer « En Marche Inclusion », une branche de son mouvement engagée pour l’inclusion. Cette économiste de formation estime que le candidat arrivé en tête au premier tour a « quelque chose de positif à apporter pour le handicap ».