Contention

La Haute autorité de santé veut réguler la contention et l'isolement des patients en santé mentale

La Haute autorité de santé a publié hier une recommandation pour tenter d’encadrer la pratique de ces mesures qui consistent à attacher et à enfermer les patients jugés violents.

Donner « des règles claires et un cadre explicite », c'est le sens de la recommandation de la Haute autorité de santé publiée le 20 mars. Elle préconise que les établissements et les services psychiatriques ne pratiquent la contention et l’isolement qu’en dernier recours. Par exemple le patient ne doit pas être attaché au-delà de six heures de suite ou isolé plus de 12 heures. La France compte 400 000 personnes prises en charge dans des établissements de santé mentale. Quand ils reçoivent des soins sans leur consentement certains ont un comportement violent. En retour ils subissent des mesures jugées controversées.

Respecter la liberté de mouvement et le droit des patients

En mai 2016 le contrôleur général des lieux de privation de liberté avait alerté sur une généralisation de ces mesures qui entravent la liberté de mouvement du patient et qui portent atteinte au droit des patients. La Haute autorité préconise que désormais tout recours à la contention soit consigné dans un registre en préservant l’anonymat des patients mais en mentionnant la date, l’heure et le nom du praticien. Dans tout les cas les auteurs de cette recommandation conseiller de ne prendre de telles mesures que si elles sont justifiées d’un point de vue clinique et en donnant des explications claires au patient.