La ville de versailles consacre cette semaine une exposition à Claude Montal. Personnalité aveugle aujourdhui oubliée, il fait partie au 19eme de la société influente. Accordeur et facteur de piano, il développe une méthode infaillible pour l'accord des instruments et crée à l'institut des jeunes aveugles une classe qui existe encore aujourd'hui.

Un des premiers militants pour l'inclusion des personnes handicapées dans l'emploi.

Aux côtés de son camarade de classe Louis Braille, Claude Montal (1800-1865) comptera parmi les élèves les plus remarquables de l’Institution Royale des Jeunes Aveugles. Dès 1834, ses travaux mathématiques et acoustiques sur la théorie et les techniques d’accord des instruments (orgues et pianos) sont très remarqués. Il édite plusieurs ouvrages sur l’accord du piano – encore considérés aujourd’hui comme de véritables références – dont le premier traité sur le sujet. Convaincu de l’émancipation qu’apporterait le métier d’accordeurs de pianos à ses compagnons d’infortune aveugles, il fonde en 1836 la première classe d’accord-facture à l’Institution Royale des Aveugles à Paris, classe qui existe encore aujourd’hui. Après avoir travaillé chez Camille Pleyel, le succès international de ses ouvrages lui permet de créer une petite industrie de renom. Il se distinguera de ses pairs en restant toujours sur le premier banc des facteurs français. Il obtiendra les plus hautes distinctions des diverses sociétés et académies de l’époque et sera nommé, en 1853, Facteur officiel de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie.