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Incident sur le RER B, les voyageurs handicapés sont-ils en danger ?

Au moment de monter dans le train, Camille se demande si elle arrivera sans encombre à destination.
Au moment de monter dans le train, Camille se demande si elle arrivera sans encombre à destination.
Des heures de retard et un trafic totalement interrompu pendant plus d'une heure Gare du Nord, mercredi soir ; plus de 50.000 voyageurs se sont retrouvés sans aucune information sur la situation. Pour les usagers handicapés le parcours du combattant commence.

Trafic perturbé, accidents voyageurs, ou encore retard de plusieurs heures, chaque jour des miliers d'usagers subissent des problèmes de transport. Pour les personnes handicapées, se retrouver dans ces situations s'avère compliqué.

Un manque d'information notable

Lorsque l'on est en fauteuil roulant, aveugle, ou sourd et que l'on se retrouve coincé dans un train, le cauchemard commence. Aucune information, la peur d'être en danger et de ne pouvoir être évacué se fait sentir. Pour les personnes en fauteuil roulant, les règles de sécurité prévoient que des pompiers viennent les prendre en charge, mais ils sortiront du train sans leur fauteuil ! Que deviennent-ils ensuite ? Mystère ! Et le fauteuil ? Personne ne sait.

Pour les personnes sourdes, Michel Ferrand, président de la confédération de défense des usagers handicapés, explique le malaise et propose des solutions : " Pour ce type de handicap, le manque d'information est encore plus anxiogène, et les effets de panique dangereux. Il n'y a aucun signal lumineux, aucune donnée écrite pour les prévenir. Il faudrait, comme dans les bus, installer des écrans qui diffuseraient les informations les incidents ou les envoyer par SMS."

Si la RATP et la SNCF ont apporté des améliorations en ce qui concerne l'accessibilité des transports, beaucoup d'efforts restent à faire en ce qui concerne la gestion de crise, car les usagers handicapés se sentent en danger.