Fauteuil handicap 20

« Je suis une employée comme les autres »

Pascaline, 32 ans travaille à son bureau en fauteuil roulant
Pascaline, 32 ans travaille à son bureau en fauteuil roulant
Pascaline a aujourd’hui 32 ans et vit à Nantes en fauteuil roulant. Mais ça n’a pas toujours été ainsi. Atteinte de sclérose en plaques, elle a longtemps décidé de cacher sa douleur pour ne pas souffrir du regard des autres.

« J e ne parlais pas de ma maladie. Je ne montrais rien, malgré la souffrance », raconte-t-elle aujourd’hui au journal 20 minutes. Pascaline est une femme qui a longtemps enduré la douleur pour ne pas être regardée différemment par les autres. Cette crainte se manifeste surtout au bureau, où son travail de chargée de production lui demande beaucoup d’efforts. En 2002, on lui diagnostique une sclérose en plaques (SEP). Pascaline continue tout de même d’exercer sa profession, malgré des crises qu’elle tente tant bien que mal de dissimuler. La naissance de son premier enfant en 2006 lui fait quitter Paris pour la province. Une activité moins stressante en l’occurrence. Enceinte de son deuxième enfant en 2010, elle décide de changer de vie : « J'ai pris un fauteuil roulant pour ne pas courir le risque de tomber alors que j'étais enceinte ». Par sécurité dans un premier temps, elle adopte le fauteuil et finit par ne plus s’en séparer.

Comme les autres

Avec l’acceptation de sa maladie et le passage au fauteuil, Pascaline se remet en question professionnellement. Elle pense à chercher un travail qui conviendrait mieux à sa situation. Sa mère lui propose alors de se rendre au Forum emploi et handicap. Elle y rencontrera son futur employeur : « Moi qui pensais n'aimer que la production, j'ai réalisé qu'il y avait autre chose. J'ai trouvé un métier qui me plaît énormément ». La trentenaire travaille aujourd’hui pour Mutuaide Assistance et aide des personnes qui ont besoin d'aide lors d'un sinistre. Son fauteuil n’a pas été un frein, au contraire. Elle a son bureau, un ordinateur et ne craint plus le regard des autres : « En fait, je suis une employée comme les autres ». Aujourd’hui, Pascaline ne regrette pas d’afficher son handicap au grand jour et consacre son temps à aider les autres.