Politique
Les confidences d'un politique en fauteuil roulant
C’est dans le magazine allemand Capital que Wolfgang Schäuble livre pour la première fois ses confidences sur son parcours en fauteuil roulant dans la vie politique.
Ministre de l’Intérieur depuis avril 1989, il avait joué un rôle de négociateur de l’accord de réunification avec la RDA et était considéré comme le dauphin du chancelier Helmut Kohl, avant l’attentat. Le 12 octobre 1990, lors d’un meeting, il est atteint de trois balles tirées par un déséquilibré. Il reprend ses fonctions, six semaines seulement après ce drame.
L’affaire des caisses noires de son parti conservateur, le CDU, et son handicap ont détruit ses ambitions pour la chancellerie. Mais sa passion pour la politique, elle, est restée intacte et il redevient ministre de l’Intérieur sous Angela Merkel.
Depuis 2009, il est le négociateur de la chancelière, dans la gestion de la crise financière, puis de la dette de la zone euro.
Son handicap lui permet de relativiser
Il voit aujourd’hui son handicap comme un avantage, et confie : « Je suis plus résistant aux énervements des affaires quotidiennes » et encore : « Mon expérience m'a appris que tout peut basculer d'une seconde à l'autre et cela me permet d'avoir plus de recul et de sérénité. »
L’homme de fer assure cependant perdre sa courtoisie avec les photographes qui s’acharnent sur lui lorsqu’il monte la rampe d'accès à la salle plénière du Bundestag (le Parlement allemand).
« Nombreux sont ceux à conclure que le handicap rend amer. Le fauteuil roulant ne m'a rendu ni plus dur, ni amer. Il n'a pas non plus fait de moi un homme meilleur. », avoue Schäuble.
Et d'adresser un message fort à toutes les personnes handicapées : «Tous les êtres humains souffrent d'un handicap, mais nous en avons conscience. ».
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