polyhandicap
L'appel au secours de Lætitia Noël
Les accueils permanents en maisons spécialisées sont surchargés. Pourtant, ces centres sont indispensables à l’épanouissement des personnes handicapées mais aussi à leurs familles. Manque de place, de personnel, proximité avec la famille : aujourd’hui, de nombreuses personnes sont sur listes d’attente pour y entrer. Il existe pourtant une alternative : l’accueil temporaire. Seul bémol, l'accueil est limité à 90 jours par an maximum ; à temps complet ou partiel, avec ou sans hébergement. Nombre de demandeurs se voient alors refuser cet accueil, alors même que des places sont souvent disponibles.
C’est le cas de Laetitia. Elle est polyhandicapée, déficiente mentale et moteur, alimentée jour et nuit par une sonde. Laetitia a déjà attendu plus de 15 ans pour avoir une place en institut médico-éducatif (IME) pour enfants. Aujourd’hui, elle a 25 ans et doit désormais être suivie dans une maison d’accueil spécialisée (MAS) pour adultes. Pour des raisons de santé, sa mère, Catherine Kajpr, ne peut plus assurer un suivi permanent à domicile.
Catherine Kajpr, mère et tutrice de Laetitia, ne sait plus quoi faire pour se sortir de cette situation :
« Je ne suis pas en état de faire ça pendant des semaines. Je vais peut-être tenir, 8 jours, 15 jours ou un mois, et puis je vais finir à l’hôpital et puis Laetitia elle fait quoi après ? C’est ça mon message. Pouvoir déroger à cette loi qui nous bloque complètement. De toute façon, il n’y a pas suffisamment de places en étalissement pour les polyhandicapés,, mais en plus avec ce problème là, c’est un barrage supplémentaire. Les 90 jours vont arriver mi-juin et je n’ai aucune solution. C’est « débrouillez-vous », et on tient tant que l’on peut et puis après, ça veut dire que Laetitia n’aura plus de vie sociale ; c’est quand même une vie sociale en établissement. Et mo, à la maison, je n’arrive pas à faire le travail des professionnels, parce que c’est épuisant, c’est pratiquement jour et nuit. C’est une surveillance constante de toute façon. »
C’est un appel au secours que lance Catherine Kajpr ; aucune solution ne semble se profiler. Alors, après avoir contacté de nombreux institutions, telle que la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), elle a adressé une lettre au Président de la République. Laetitia risque désormais de se retrouver sans hébergement spécialisé d’ici quelques jours. La seule solution aujourd’hui, pour assurer sa sécurité et sa sociabilisation, c’est de déroger à cette loi des 90 jours.
Rester informé
Les plus écoutés
- "Le jour où... j'ai provoqué mon destin." Didier Fraisse, Réalisateur Tv
- Le jour où… je me suis déconstruite pour me révéler » Véronique Luccioni, de podologue à productrice de spectacle
- INSPIREZ-VOUS avec la fondation des hôpitaux, et les réalisations des opérations pièces jaunes .
- Gabriel Donzelli pour son spectacle "C'est bientôt fini"
- Brice Hillairet et Dominique Guillo pour la pièce "Hedwig and the Angry Inch" à la Scala