Décentralisation

Hollande : confier la politique du handicap aux départements

François Hollande veut confier la politique du handicap aux départements. (Le Président aux jeux paralympiques de Londres)
François Hollande veut confier la politique du handicap aux départements. (Le Président aux jeux paralympiques de Londres)
Lors d'une intervention au cours des Etats généraux de la démocratie territoriale, le Président de la République affirme qu'une nouvelle étape de la décentralisation sera franchie : " les départements se verront confier l'ensemble des politiques du handicap et de la dépendance"

L'information est passée plutôt inaperçue et pourtant c'est une véritable révolution qui s'annonce dans le champ des politiques du handicap et de la dépendance. Le Président Hollande en a fait l'annonce lors des Etats généraux de la démocratie territoriale, la semaine dernière à l'Elysée.

François Hollande a même été plus précis : " les départements se verront confier l'ensemble des politiques du handicap et de la dépendance, hors du champ de l'assurance maladie ". Ceci pourrait concerner les Etablissements et services d'aide par le travail (ESAT), le financement de l'Allocation pour adulte handicapé (AAH), ou encore la Prestation de compensation du handicap (PCH).

Un paquet financier dès 2013

Pour le moment, pas d'indications précises, et du côté du cabinet de Marie-Arlette Carlotti, on semble avoir été pris de cours par l'annonce du Président de la République et on affirme qu'une concertation sera ouverte pour cette réforme.

Le chef de l'Etat à indiqué que cette mesure pourrait être financée dès 2013 :  " Je connais les difficultés des départements, pris en tenaille entre les dépenses qui augmentent régulièrement - la dépendance, le handicap et le RSA, surtout dans cette période - et des recettes qui stagnent ou diminuent. C'est pourquoi un « paquet financier » sera mis en place pour 2013 et il conviendra, au-delà de ces mesures ponctuelles ou d'urgence, de trouver un mode de financement pérenne pour la dépendance et pour la prise en charge de la solidarité. Ce sera une réforme tellement promise, tellement attendue ! Un moment, elle viendra, ce sera l'année prochaine. ", a expliqué le chef de l'Etat.