Politique

Carlotti accuse Guérini de boycott d'une réunion

La ministre a accusé le président PS du conseil général d'avoir boycotté une réunion sur le handicap.
La ministre a accusé le président PS du conseil général d'avoir boycotté une réunion sur le handicap.
La guerre des mots fait rage entre Marie-Arlette Carlotti et Jean-Noël Guérini. La ministre chargée des personnes handicapées a accusé le président PS du conseil général d'avoir boycotté une réunion sur le handicap. L'intéressé dément et qualifie les propos de Mme Carlotti de "diffamatoires".

La ministre chargée des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a accusé le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini - auquel elle s'oppose depuis les ennuis judiciaires qu'il a connus - d'avoir ordonné le boycott d'une réunion qu'elle avait organisée à Marseille. "Le président du conseil général vient de montrer l'étendue de son irresponsabilité en donnant l'instruction à 'ses' agents et aux conseillers généraux de boycotter la rencontre organisée cet après-midi en préfecture entre le réseau associatif Parcours Handicap 13, les services de l'Etat" et elle-même, a fustigé Mme Carlotti dans un communiqué. Dénonçant "une faute morale grave", la ministre souligne que partout en France, l'Etat et les conseils généraux "travaillent en synergie et en confiance" sur la question du handicap. "Cette situation ubuesque pourrait prêter à sourire si elle se bornait à la guerre picrocholine que tente de mener Jean-Noël Guérini à tous ceux qui, pour des questions de morale et d'éthique, demandent son départ", ajoute-t-elle.

Ping-pong verbal

Mme Carlotti fait partie des quelques conseillers généraux des Bouches-du-Rhône qui réclament ouvertement la démission de M. Guérini depuis sa mise en examen dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux, en septembre 2011. "Pour participer à une réunion, encore faut-il être invité", a rétorqué M. Guérini dans un communiqué, indiquant qu'aucun courrier en ce sens signé de la ministre n'était parvenu au conseil général. "Il n'est pas utile de créer, une fois de plus, un incident au sujet de cette réunion et de susciter des polémiques qui n'ont pas lieu d'être", poursuit le président du conseil général, qualifiant le communiqué de Mme Carlotti de "diffamatoire".


Par ailleurs, Renouveau PS 13, un collectif de militants socialistes du département né au soir de la réélection de M. Guérini à la tête du conseil général en 2011, qui réclame sa démission et une mise sous tutelle de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, a dénoncé lundi la mainmise persistante de l'élu sur cette dernière. Ce collectif a demandé à M. Guérini, dans un communiqué, "de cesser immédiatement toute forme de pression exercée sur les élus départementaux dans le but d'apporter les voix de leurs militants obligés en faveur de l'actuel premier secrétaire fédéral". Celui-ci, le député PS Jean-David Ciot, arrivé à la tête de la fédération en 2011 après neuf ans passés au cabinet de M. Guérini au conseil général, brigue un nouveau mandat de premier secrétaire en octobre, parmi d'autres candidats.