Economie

CSG : une hausse en débat

Avancée par un rapport de la Cour des comptes, l’hypothèse d’un relèvement des taxes et impôts sur les retraités relance le débat politique. L’alignement du taux de la CSG des retraités sur le taux des actifs cristallise les frictions politiques.

A près le mot « crise », suit généralement le mot « économie ». L’idée d’une hausse de la CSG est un sujet redondant, remarquait la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine. Le club de réflexion Terra Nova, proche du PS, l’avait récemment évoquée. Une idée où le Conseil économique, social et environnemental (Cese) voit une source de « financement de la dépendance ».

12 milliards d’euros de manque à gagner

L’ensemble des avantages fiscaux et sociaux, autrement dit des « niches », réservés aux retraités, représente la bagatelle de 12 milliards d’euros. À titre de comparaison, la baisse de la TVA sur la restauration ne représente « que » 3 milliards de manque à gagner pour l’État. Pour l’imposer, le gouvernement peut aussi jouer sur la corde de l’équité entre générations, sur la comparaison du niveau de vie moyen.

Blocage politique ...

Le rapport de la Cour des comptes est jugé « dangereux » par la CGT, tandis que Force Ouvrière « condamne » les propositions de l’institution. L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, trouve « assez misérable » de « s’attaquer aux retraités » ; Marine Le Pen, pour sa part, préconise de taxer plutôt l’Europe, les étrangers et les régions…

Cela ne reste que du domaine de la proposition. Le gouvernement, cependant, ne dément pas : « Les retraités ne sont pas intouchables », note par exemple Marisol Touraine, ministre de la Santé. Seule certitude, la proposition ne fera pas partie du budget 2013, présenté la semaine prochaine. Le débat peut suivre son cours.