Handicap Grasse

Une jeune femme handicapée suspendue de ses droits

Laetitia Huet, le calvaire d'une jeune femme handicapée suspendue de ses droits pendant l'été
Laetitia Huet, le calvaire d'une jeune femme handicapée suspendue de ses droits pendant l'été
A Grasse, une erreur de distribution du courrier, suspend les droits de Laetitia Huet, handicapée moteur à la suite d'un accident du travail. C’est ce qu’a révélé le journal Nice-Matin dans ses colonnes. Récit d’une maladresse au goût de calvaire.

L aetitia Huet habite à Grasse dans les Alpes-Maritimes avec ses filles et du jour au lendemain, sa vie s’est transformée en véritable calvaire.

Du jour au lendemain…

Cet été, Laetitia apprend que ses droits sont suspendus. Plus d'Allocation pour adulte handicapé (651,25 euros), plus d'Aide personnalisée au logement (425,15 euros), plus d'Allocation de rentrée scolaire (375,85 euros)… La nouvelle fait l’effet d’une bombe. Mais que s’est-il passé ? Une chose est sûre, tous les courriers de la CAF sont retournés à l’expéditeur avec la mention « n’habite plus à l’adresse indiquée ». Laetitia est sans ressources et doit subvenir à ses besoins et à ceux des ses trois enfants. Elle prend alors son courage à deux mains, multiplie les appels téléphoniques et les courriers pour se faire entendre. « Les services se renvoyaient la balle. On m'a accusée d'être agressive. C'est faux, j'étais excédée. À bout ». Ses efforts paient, puisque le 24 août, la caisse d'allocations familiales régularise enfin la situation ; le 28 août un secours exceptionnel de 105 euros est versé par le conseil régional. Mais les sommes dues ne sont versées qu’en septembre.


Cette mésaventure n’est pas la première pour Laetitia Huet. Depuis 2008, l’état de la jeune femme empire. À son handicap physique se sont greffées d'autres pathologies graves, dont un problème cardiaque. Ses journées sont rythmées par la prise de ses médicaments, 38 chaque jour, et la venue d’un auxiliaire de vie, 137 heures par mois.


Aujourd’hui, la jeune femme attend que son dossier soit examiné en commission par la Maison départementale des personne handicapées (MDPH) et espère que son histoire servira d’exemple.