De rouille et d'os

La presse unanime pour le dernier Jacques Audiard

Un couple qui à marquer le festival de Cannes
Un couple qui à marquer le festival de Cannes
Le film de Jacques Audiard "De rouille et d’os" a fait un triomphe au festival de Cannes. La presse est unanime. Jacques Audiard, après "Un Prophète" en 2009, pourrait-il remporter à nouveau la palme d’or ?

Du Parisien au Monde, en passant par le Nouvel Observateur ou Première, toutes les critiques sont unanimes sur le film.


LE FILM DE TOUS LES PARADOXES


"Love story détraquée, viscérale et pulsionnelle" affirme l’Express, Marion Cotillard et Mathias Schoenarts forment un duo "incroyable et touchant d’humanité". Le magazine Première publie une critique élogieuse de "ce chef d’œuvre terrassant". Jacques Audiard signe une fois de plus une réalisation touchante et "peint un portrait rageur et brutal de la condition humaine", poursuit Première.

Le Nouvel Observateur mise sur "un film atrocement magnifique", un mélo érotique qui laisse le spectateur "déboussolé et muet". Tout est délicat, complexe et intense pour le magazine Télérama qui ajoute que Jacques Audiard a su créer "un réalisme social à ce huit clos hors du temps".  Un film " bourré de testostérones" pour Le Monde qui voit là le triomphe du réalisateur.  Impossible mais pourtant bien réel, ce film est un paradoxe à lui-même.

DES ACTEURS EPOUSTOUFLANTS


Marion Cotillard, la beauté amputée, face à la bête humaine incarnée par Matias Schoenarts forment un couple digne d’un conte de fée, mais attention ! C’est La Belle et la Bête que nous raconte Jacques Audiard. Dans le Parisien, Matias qui incarne Ali est "une force de la nature gonflée aux anabolisants". Par son jeu d’acteur, l’animal que campe Matias Schoenarts est "un monstre de délicatesse" à l’écran. "Un homme délicat et violent" selon le quotidien Le Monde. Marion Cotillard quant à elle est un "Robocop de beauté" pour Télérama, qui voit en elle "le combat d’une femme pour redevenir humaine parmi les hommes."


LE HANDICAP DANS UN MÉLO DU 21ÈME SIÈCLE


Dans "De Rouille et d’os", c’est l’histoire d’une renaissance violente, assumée et sublimée ; l’amour sort triomphant et agit dans la résurrection des deux personnages. L’un "veut aimer, l’autre se reconstruire" après l’accident qui lui a coupé les deux jambes et jouir ainsi des plaisirs de la vie. C’est une " relation quasi mécanique qui s’instaure entre la belle et la brute" défend Le Monde. Une romance sensuelle et sexuelle ou chacun flirte à sa façon au désir de l’autre. "Le premier «Je t’aime » du film, souligne Télérama, est "un chuchotement qui fait naître", voire renaître les deux personnages dans "l’humanité qui leur est propre".

Le film a été ovationné durant de longues minutes à la fin de la projection dans le Palais des Festivals. Jacques Audiard est maître de son art, l'artiste sait flirter entre le film noir et le drame social hardcore.