Agressions

La psychotérapeute agressée décède des suites de ses blessures

L’agression de la psychothérapeute parisienne qui avait défrayé la chronique la semaine dernière prend un tournant dramatique. La victime n’ a pas survécu. Son agresseur se trouve toujours en hôpital psychiatrique. L’enquête poursuit son cours.

L a praticienne hospitalisée depuis mercredi est décédée. Son meurtrier  est toujours placé d’office  en hôpital psychiatrique et doit faire l’objet d’une expertise psychiatrique. Il souffrirait de schizophrénie. Le Parquet de Paris a ouvert une information pour homicide volontaire sur professionnel de santé" et "séquestration liée à un crime". S’il est à même d’être interrogé, l’individu sera présenté à un juge d’instruction.

Un passage à l’acte dans un cabinet de consultation privé

L’agression s’est déroulée  mercredi dernier dans un cabinet en ville dans le 17ème arrondissement, non loin de la place de Clichy. Le fils de cette femme d’une cinquantaine d’années, qui habitait sur les lieux, a été alerté par des bruits suspects et a pu ainsi intervenir. Il a retrouvé sa mère avec des traces de strangulation. Il a pu alors intercepter un patient quittant le cabinet et prévenir la police. Après avoir perdu connaissance, la victime se trouvait dans un état critique. Elle aurait aussi été violée.


Deux concierges de la rue ont vu le fils et le  patient se battre dans la rue. Elles décrivent "un jeune homme brun d'une vingtaine d'années". Pour elles, la victime était "très populaire dans le quartier" et "très aimée".

D’autres faits  similaires  à déplorer.

Ce genre de crime est rare dans le cadre d’un cabinet en ville. Mais d’autres médecins et infirmiers ont été agressés ces dernières années, la plupart du temps en milieu hospitalier. Rappelons qu’en 2004, une infirmière et une aide-soignante de l'hôpital psychiatrique de Pau ont  été tuées durant leur nuit de garde.


Un ancien patient schizophrène de 21 ans les avait sauvagement poignardées. Ce fait-divers avait suscité une vague d’émotion et relancé le débat sur la sécurité dans les hôpitaux psychiatriques.  Mais il est aussi peu représentatif de l’ordinaire de la prise en charge psychiatrique. Ce drame  en cabinet privé a provoqué une vague d’indignation et d’inquiétude  dans le milieu des psys.