Rentrée Scolaire

La rentrée scolaire des enfants handicapés

Le nombre d'enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire a augmenté de 55 000 en 7 ans.
Le nombre d'enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire a augmenté de 55 000 en 7 ans.
La rentrée scolaire génère un stress considérable dans tous les foyers. Encore plus chez les familles d'un enfant handicapé... Si des progrès ont été réalisés concernant l'insertion de ces élèves différents, les écueils auxquels ils se heurtent demeurent nombreux. L’association ADAPT fait de nouvelles propositions pour améliorer ce qui peut l'être.

L a scolarisation des élèves handicapés a encore des progrès à faire. La loi de février 2005 (qui affirme le droit à un parcours scolaire continu et adapté) a eu un impact certain : le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire était de 210 400 à la rentrée 2011 ; soit une augmentation de 55 000.

Encore trop d’obstacles

« C'est bien, mais à la rentrée, il n'y aura toujours pas assez d'enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire ! », regrette Eric Blanchet, le directeur général de ADAPT. L'accessibilité des locaux pose problème pour les élèves souffrant d'un handicap moteur ou sensoriel. Il n'y a pas assez d'accompagnement médico-social pour les enfants qui ont besoin de soins de kinésithérapie à l'école. Et en France, le Projet personnalisé de scolarisation (PPS), qui permettra aux différents acteurs de suivre l'évolution de l'enfant, est tout juste mis en place et très peu utilisé.

Quatre idées clefs

M. Blanchet met en exergue quatre points primordiaux. Il faudrait : anticiper les compensations à mettre en oeuvre (présence d'une auxiliaire, soins à l'école…) ;  mieux préparer le passage d'une année à l'autre (particulièrement du collège au lycée ou de la formation initiale au premier emploi, où les risques de rupture scolaire sont importants) ; sensibiliser les différents acteurs ; et mieux les former.

Point essentiel d’une bonne scolarité en milieu ordinaire, l’acceptation en classe : par le professeur, avec une formation « Handicap »adaptée ; et par les camarades de classe, avec un effort accru de sensibilisation. Les parents d'élèves sont tout autant concernés par cette sensibilisation car ils ont également un rôle à jouer. « En théorie, ils trouvent cela super… à condition que cela se passe dans la classe d'à côté !  », pointe du doigt l’association.

La valorisation, un outil éducatif

L'association insiste toutefois sur les points positifs : « Sur du court terme, nous sommes contents de voir le gouvernement actuel remettre au goût du jour les auxiliaires de vie scolaire individuelles (AVSi). Car auparavant, nous avons déjà assisté à des effets d'annonce, classées sans suite…. ». « Mais il existe beaucoup d'endroits où l'insertion se passe bien", conclut E. Blanchet. "Il faudrait d'ailleurs valoriser les directeurs d'école et les professeurs qui jouent le jeu ! »


Pour plus d'informations, consultez le site de l'éducation nationale à ce sujet : ici