Service civique

« Après mon service civique, j'ai eu envie de travailler avec les personnes handicapées »

Les volontaires peuvent effectuer leur service civique dans une large branche d'activités (soutien scolaire, aide à la personne, humanitaire, etc.)
Les volontaires peuvent effectuer leur service civique dans une large branche d'activités (soutien scolaire, aide à la personne, humanitaire, etc.)
Le service civique permet de donner une première expérience mais révèle aussi des vocations. C’est le cas de Kévin, pâtissier, qui rêve aujourd’hui de devenir éducateur spécialisé. Le gouvernement souhaite développer ce dispositif. Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, annonce 80 000 services civiques en plus en 2018.

  Kévin a 20 ans. Ancien volontaire du service civique, il a quitté son métier de pâtissier pour devenir accompagnateur spécialisé après quelques mois passés au Centre de rééducation professionnel (CRP) Paul Guinot de Villejuif.

 

« Le service civique a été un déclic et une prise de conscience totale. »

  Pour le jeune homme, qui décroche son CAP pâtissier très jeune et qui commence à travailler en pâtisserie dans les mois qui suivent, le travail n’est pas forcément synonyme d’épanouissement : « J’ai travaillé en tant que pâtissier pendant plusieurs années jusqu’au moment où je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que je voulais faire. C’est là que j’ai décidé de faire un service civique. » Il se rend alors sur le site internet du service civique et trouve une mission auprès des déficients visuels du CRP de Villejuif. Là-bas, il s'occupe d’organiser des activités pour les résidents les mercredis soir et le week-end et accompagne les malvoyants dans leur activités quotidiennes. « Quand j’arrivais le matin, j’allais voir les résidents qui étaient là. On discutait de ce qu’ils avaient fait la veille, de ce qu’ils allaient faire. Ensuite, j’allais dans mon bureau pour organiser les activités du mercredi soir. » Pour Kévin, le contact avec les résidents et l’assistance qu’il peut leur apporter est source d’enrichissement. « Mon service civique a [alors] été un déclic et une prise de conscience totale. »

 

Une page tournée

 

  Aujourd’hui, Kévin a décidé de devenir accompagnateur spécialisé. « Après mon service civique, j’ai eu envie de travailler dans le milieu du handicap. » Il a repris ses études en accompagnement éducatif et compte bien décrocher tous les diplômes pour atteindre cet objectif. Il ne regrette pas ses années pâtisserie, mais il est passé à autre chose. « La pâtisserie a été une partie de ma vie, mais j’ai tourné la page. »

 

  Comme lui, près de 125 000 jeunes de tous horizons font le choix chaque année de s’engager en tant que volontaire pour une mission à durée variable (de six mois pour les contrats les plus courts, jusqu’à douze mois pour les plus longs) en France ou à l’étranger, dans l’une des 10 000 structures d’accueil publiques et associatives, en étant rémunérés un peu moins de 600 euros par mois. Le dispositif, qui a été mis en place en 2010, sert souvent de tremplin à une première expérience professionnelle. Pour certains jeunes, c'est aussi une occasion pour se réorienter ou pour découvrir des métiers méconnus. Et pourquoi pas déclencher des vocations, comme ce fut le cas pour Kévin.

 

Le gouvernement lance aujourd’hui une campagne pour inciter les jeunes à faire un service civique.

 

Plus d’informations sur le site www.service-civique.gouv.fr