Prothèses

La Vénus de Milo équipée de prothèses 3D

Une réplique de la Vénus de Milo équipée de prothèses, au métro Louvre-Rivoli le 6 mars 2018
Une réplique de la Vénus de Milo équipée de prothèses, au métro Louvre-Rivoli le 6 mars 2018

Handicap International rappelle que 100 millions de personnes amputées sont en attente d’un équipement. L’ONG, engagée dans des pays à faibles revenus, milite pour le recours à l’impression 3D.

Le métro Louvre Rivoli est l’un des lieux les plus fréquentés de Paris. C’est là que Handicap International a décidé d’exposer une réplique de la Vénus de Milo avec des prothèses factices de bras, le 6 mars. Avec cette opération éphémère, l’ONG souhaite tirer la sonnette d’alarme car dans le monde 100 million de personnes sont en attendant d’un équipement. Dans les pays à faibles revenus, 5 à 15 % des personnes qui nécessitent une prothèse ont accès à un tel équipement. Les populations les plus dépourvues habitent des régions difficile d’accès, à cela s’ajoutent les conflits, qui découragent les tentatives d’installer des ateliers mais aussi la complexité de la conception des prothèses classiques.

La 3D, un procédé rapide et précis

Avec l’impression 3D, la fabrication est plus rapide et plus simple, comme l’explique Xavier Ducrest, directeur de Handicap International France : « On fait la prise de côte avec un scanner qui a la taille d’une batterie de smartphone. C’est branché sur un smartphone, on scanne le moignon, on envoie les données à l'imprimante 3D qui est en Bulgarie, on fabrique la prothèse et elle est ensuite acheminée jusqu’au bénéficiaire ». La précision est très importante, on sait qu'un équipement mal conçu engendre des lésions cutanées et une fatigue chez le porteur.

Des prothèses moins chères

La 3D permet aussi de réduire les coûts de production. Le procédé permet d’obtenir une prothèse pour un prix situé entre 50 et 200 euros. Pour rappel en août 2017 Handicap International a fait appel au footballeur Neymar, qui a jonglé au sommet d’une statue représentant une chaise à qui il manque un pied. Et sachez que l’opération autour de la Vénus de Milo est relayée sur les réseaux sociaux autour du hashtag #BodyCantWait : « Le corps ne peut pas attendre ».