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World Para Athletics 2017 : un bilan mitigé pour les Bleus

Du 14 au 23 juillet, le London Stadium a accueilli les championnats du monde de para-athlétisme. Malgré de bons résultats, et après avoir effleuré l’or avec Timothée Adolphe, la délégation française n’a pas remporté d’épreuve. Une performance moins bonne que celle de Doha en 2015.

Les World Para Athletics se sont terminés dimanche soir : l’heure est maintenant aux bilans. Les handiathlètes français ont remporté huit médailles, quatre d’argent et quatre de bronze, dans des disciplines variées. Le fer de lance de la délégation, c’est à n’en pas douter Pierre Fairbank, le porte-drapeau, qui est le seul tricolore à avoir remporté plusieurs médailles. L’athlète paraplégique originaire de Nouvelle-Calédonie a d’abord décroché deux fois le bronze, au 200m puis au 400m, avant de toucher l’argent au 800m. Une performance sous le signe de l’endurance encourageante pour la suite. Trois autres Français parviennent aussi à devenir vice-champions du monde dans leur catégorie respective : Arnaud Assoumani au saut en longueur (usage limité d’un bras), Louis Radius au 1500m (hémiplégiques) et, du côté des dames, Mandy François-Elie au 200m (hémiplégiques). Les Bleus remportent de plus deux médailles de bronze en saut en longueur, avec Jean-Baptiste Alaize (avec prothèse de jambe) et Angelina Lanza (usage limité d’un bras).


Timothée Adolphe à deux doigts d'être champion du monde

 

La grande déception en revanche, c’est Timothée Adolphe alias le Guépard Blanc qui, malgré des performances remarquables lors des qualifications, a joué de malchance pendant les finales. Pour le 400m, le coureur non-voyant a chuté juste devant la ligne d’arrivée alors qu’il était en tête de la course. Même désillusion au 200m où son guide termine la course avant lui, ce qui entraîne sa disqualification. Le coureur, qui avait déjà connu la disqualification à Rio pour avoir mordu sur la ligne de son couloir, espère briser ce cercle vicieux de malchance lors de la prochaine saison. Sur sa page Facebook, il reste positif : «  On a su montrer qu'on pouvait se sortir de situations délicates, comme le fait d'être au couloir 1 lors des séries. Puis pour ceux qui ont vu les courses, je pense qu'ils seront d'accord sur le fait que nous étions les plus rapides en finale, sur le 200 comme sur le 400m   ». Il explique ses mésaventures par «  quelques séances manquantes à cause de [sa] blessure à l'ischio dans les dernières semaines de préparation   » qui l’ont empêché de se synchroniser parfaitement avec ses guides. Julien Héricourt, directeur sportif, relativise quant au 200m : «  C’est seulement la deuxième fois que Timothée Adolphe et Yannick Fonsat couraient ensemble en compétition internationale suite à la blessure de Gautier Simounet   ».

 

Avec ces huit médailles, l’équipe de France est loin d’égaler sa performance de Doha en 2015, où les 13 médailles dont 3 en or avaient propulsé la délégation à la 16e place du classement général. Prochain rendez-vous de l’athlétisme paralympique en 2019, avant les jeux de Tokyo en 2020.