Banque

Les plus précaires sont les plus pénalisés par les tarifs bancaires

L’association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) révèle, après une enquête approfondie auprès de 136 établissements bancaires sur l’ensemble de la France, que ce sont les consommateurs les plus précaires qui payent le plus cher l’ensemble des services proposés.

Hausse des tarifs d’année en année, frais pour incidents, retrait aux guichets automatiques, ce sont toujours les personnes les moins aisées qui se retrouvent surtaxées, proportionnellement à leurs revenus et situation sociale.

Une personne seule qui utilise peu de services au final peut ainsi payer jusqu’à quatre fois plus cher qu’un couple avec deux salaires qui rentrent à la fin du mois.

Plus fort que l'inflation

Le « petit consommateur » est, par exemple, toujours le plus pénalisé par les augmentations de tarifs. Sur 4 ans, l’augmentation des frais bancaires a été de plus de 11% alors que l’inflation sur cette même période n’a été que de 1,9%. Les frais pour incidents de fonctionnement de compte bancaire, eux, ont augmenté de 9,6% en 4 ans. Il est évident que ce sont les populations les plus en difficulté qui sont prioritairement concernées par ces incidents.

Le « petit consommateur » moins intéressant pour les banques reste celui qui subit donc les plus fortes hausses.

Face à ce constat, le Président de la CLCV Jean-Yves Mano a décidé d’interpeller, le Ministre de l’Economie sur ces problèmes de frais trop importants et invite les consommateurs à faire jouer la concurrence, facilité par la mobilité bancaire issue de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques qui entrera en vigueur le 6 février.