Exposition

Un jeune autiste perd son auxiliaire de vie

Isabelle, la mère de Loann attend désespérement une réponse positive
Isabelle, la mère de Loann attend désespérement une réponse positive
Une maman de Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire, se bat pour que son fils garde la même auxiliaire de vie scolaire que par le passé. L’inspection académique lui refuse.

«  C haque année, on a cette épée de Damoclès au-dessus de la tête  » regrette Isabelle Delaunay-Reymond, « avoir si mon fils va retrouver son auxiliaire de vie scolaire attitrée  ». Loann, 12 ans, rentre en 6e à la rentrée. Il souffre de troubles envahissants du développement (TED). « C'est le nouveau mot pour autisme », explique sa maman.

L’autisme, un problème de tous les jours

Voici le problème de la mère de Loann : l'inspection académique ne donne pas suite à sa demande de conserver l'auxiliaire de vie scolaire (AVS) qui accompagnait déjà l’enfant en primaire. Le garçon serait suivi par une autre AVS, rompant là une relation de confiance « difficile à construire », selon la maman. « La continuité, est primordiale. L'autisme a besoin d'une routine, d'un rituel dont fait partie l'AVS qui le suit depuis 2008. » Autre problème, la nouvelle auxiliaire n'a pas été formée à l'autisme, à l’inverse de son prédécesseur : « Elle est la seule à même de détecter les signes de ses crises, à temporiser ses troubles », indique Isabelle.

Les termes du contrat

La direction des services départementaux de l'Éducation nationale explique : le contrat de l'AVS stipule qu'elle « peut suivre des élèves dans le premier degré » mais l'empêche d'aller plus loin. Or, selon la bonne foi de la maman, ce contrat ne comporte aucune précision sur ses affectations dans le secondaire et est reconductible. Contacté, Autisme France confirme qu'il « n'existe pas de texte de loi » qui interdirait le passage d'une AVS du primaire au secondaire.


Convaincue d'être dans son bon droit, Isabelle espère voir le bout du tunnel rapidement. « Je veux simplement que mon fils ait les mêmes chances que les autres », conclut-elle.