Paralympiques
Son entraîneur ne savait pas qu'Oscar Pistorius était amputé
“ P istorius , se souvient Brooks, avait 16 ans lorsqu'il est venu s'inscrire avec un groupe d'adolescents aux sessions de préparation physique. Il n'a rien dit sur son handicap. Il s'est entraîné avec moi pendant à peu près six mois, avant que je ne m'aperçoive qu'il n'avait pas de jambes », raconte le coach sud-africain.
“Jamais une excuse pour éviter un exercice”
«Lorsqu'il a commencé avec moi, c'était le début de l'hiver, les gars portaient toujours une combinaison à jambes longues (...) Il faisait exactement tout au même rythme que les autres, il n'avançait jamais une excuse pour éviter un exercice, il faisait tout à fond », se souvient le préparateur physique.
«On travaillait dur (...) on faisait de l'explosivité (...) et une fois, on faisait un exercice et j'ai vu qu'il ne descendait pas aussi bas que les autres sur ses appuis." Le coach intervient et lui dit alors : “Ecoute, il faut que tu descendes un peu plus bas”. A quoi Pistorius répond : “Ecoute, c'est le maximum que je peux faire”.
Un effort supérieur aux valides
Le jeune Pistorius, amputé des deux jambes à l'âge de 11 mois, à la suite d'une malformation génétique, vit sur des prothèses. Ces prothèses qui, améliorées par la suite, l'ont emmené aux Jeux paralympiques de 2004 et 2008 ; et qui, cette année, vont faire de lui le tout premier handicapé à participer aux épreuves d'athlétisme des JO avec les valides.
A Londres, Pistorius espère passer, grâce à ses « jambes » artificielles, sous la barrière des 45 secondes. Il doit participer au 400 m individuel et au relais 4x400 sud-africain. « Je pense qu'il a une chance, dit Brooks, arriver là où il est arrivé est déjà une extraordinaire réussite. C'est un dur travail et je pense que ses chances sont bonnes ».
Un avantage superflu
Les autorités sportives ont donné à Pistorius l'autorisation de participer, à condition qu'il utilise les mêmes prothèses que celles qu'il a toujours utilisées depuis 1996 dans les épreuves paralympiques.
Quant au possible avantage qu'il pourrait retirer de ces lames de carbone souples qui le propulsent à chaque foulée, Brooks n'y croit pas. «L'effet de levier sur ses jambes est beaucoup plus réduit, en fait ce sont les muscles qui font le travail », explique le technicien, qui estime même que l'effort musculaire fourni par Pistorius est supérieur à celui des valides pour obtenir le même résultat.
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