Polémique Rio

Déficit de Rio 2016 : menace sur les Paralympiques

Cérémonie de clôture des Paralympiques à Londres en 2012
Cérémonie de clôture des Paralympiques à Londres en 2012
La tenue des Paralympiques était au bord de l’annulation, dimanche soir, après qu’une juge brésilienne ait bloqué le versement d’un fond d’urgence de 75 millions euros pour combler le déficit du Comité d’organisation. Marcia Maria Nunes exige plus de transparence dans les comptes des JO.

Des pourparlers d’urgence ont été engagés, dès lundi 15 août, entre le Comité paralympique international (IPC) et les organisateurs de Rio 2016. Déjà le paiement des subventions allouées aux Comités paralympiques nationaux a été suspendu. D’autres coupes dans le budget des paralympiques pourraient être annoncées mercredi 17 août.

Les organisateurs de RIO 2016 auraient, selon plusieurs medias, utilisé les fonds dédiés aux Jeux paralympiques pour combler en urgence les déficits des JO.  Devant l’augmentation continue du déficit, la question d’annuler les Paralympiques s’est même posée. Mais le président du Comité international paralympique, Philip Craven écarte cette alternative. Le Maire de Rio Eduardo Paes estime ce lundi 15 août  que : « ce serait une honte pour le Brésil, pour le sport paralympique et pour les personnes avec un handicap si nous n’étions pas capable de maintenir l’événement ».

Des garanties pour la participation française aux Paralympiques

Le manque de liquidité a empêché début août le versement de la contribution aux frais de transport aux équipes nationales. Ainsi les britanniques, selon « The Telegraph » auraient été privés de plusieurs dizaines de milliers d’Euros de subventions (« un nombre à 6 chiffres » indique le journal). En France cette contribution n’a pas été versée non plus, mais des garanties ont été données par les organisateurs brésiliens. Le Comité paralympique et sportif français se veut rassurant : « rien n’est remis en cause quant à la participation de l’équipe de France aux Jeux paralympiques de Rio  ».

Sonia Bidouh, secrétaire générale du Comité national paralympiques en Tunisie refuse tout défaitisme : « nous faisons confiance à l'IPC pour le remboursement des frais de déplacement. C ela n'entrave pas notre participation à Rio, c'est une échéance très importante pour nos athlètes ».

En revanche, ce défaut de paiement pourrait mettre en péril la participation de certaines équipes, les plus pauvres. Selon le site britannique « Insidethegame  » une quarantaine de pays pourraient être dans l’impossibilité d’envoyer leurs sportifs à RIO.

D’autres coupes pourraient être annoncées, mercredi 17 août, après une réunion du Comité d’organisation avec l’IPC. Les budgets concernant les cérémonies d’ouverture et de clôture, accueils presse, services commerciaux et les équipes de bénévoles pourraient être revus à la baisse.