Paralympiques

Paralympiques : Frédéric Villeroux, cécifoot

Frédéric Villeroux (à gauche) pendant un match de Coupe de France
Frédéric Villeroux (à gauche) pendant un match de Coupe de France
Capitaine de l'équipe de France de cécifoot depuis 2006, Frédéric Villeroux croit aux chances de médailles de son équipe. Les tricolores, double-champions d'Europe en 2009 et 2011, emportent dans leurs bagages pour Londres leur expérience, leur technique et leur envie. Ça peut leur rapporter gros !

U n sport-co aux Jeux, c'est toujours médiatique. On a envie de supporter son équipe, de se prendre à rêver d'une médaille, de vibrer face aux prouesses des joueurs. Il est bien possible que cela nous arrive cet été avec ces Bleus qui pratiquent le foot non-voyant. Meilleure équipe européenne de ces dernières années, régulière à la cinquième place mondiale, l'équipe de France arrive à pleine maturité, emmenée par son capitaine Frédéric Villeroux, conscient des possibilités du collectif tricolore. « Nous n'avons jamais eu une si bonne équipe, assure-t-il, la qualité individuelle de chacun, le travail effectué, l'expérience emmagasinée sont autant d'atouts qui me font penser qu'un podium est tout à fait envisageable ».  

50 minutes pour battre le Brésil, la Chine ou la Turquie

Et pourquoi pas après tout ? Le capitaine, qui a connu sa première sélection en 2003, n'a-t-il pas toujours raison ? Seul le résultat final le dira. Ce qui est certain en revanche c'est que l'on a envie de le croire sur parole. Après tout, sur un match de deux périodes de 25' chacune, à cinq contre cinq (quatre joueurs de champ et un gardien de but valide), sur un terrain de 40m de longueur et 20m de largeur, avec un ballon sonore, des barrières sur le côté pour délimiter le terrain (il n'y a pas de touche), un guide derrière chaque cage, identique au Handball, pour donner des consignes, tout le monde part sur le même pied d'égalité et la France n'a rien à envier à ses concurrents. « Notre cinquième place lors de la dernière Coupe du monde en 2010 nous a ouvert les yeux sur notre réel niveau de jeu, explique Frédéric Villeroux. Déjà cette année-là, le podium n'était pas très loin, il nous a manqué un peu d'expérience dans les moments clés. Cette compétition nous a beaucoup appris, et nous sert dorénavant de tournoi-référence ». A Londres, pour jouer les demi-finales, les Bleus devront prendre l'une des deux premières places du groupe de « la mort », composé : du Brésil, champion paralympique et du monde en titre ; de la Chine vice-championne du monde ; et de la Turquie, quatrième du dernier Euro.

« Il y a de la qualité dans cette équipe »

Autant dire qu'il va falloir être prêt dès la première seconde de ce tournoi et bonifier ses qualités. Qualité d'écoute, car le bruit est permanent entre le bruit du ballon, les consignes dictées de part et d'autre. « Il  faut savoir prendre les infos au bon moment, dans le bon tempo ». Qualité d'endurance, car le rythme est vif, les temps morts assez peu nombreux, et mentalement il faut être « frais » car le bruit fatigue énormément. Qualité technique, pour faire le geste juste, trouver la faille, contrer l'adversaire sans perdre trop d'énergie. Bref, il va falloir «respirer  » le cécifoot, à l'image des Brésiliens qui comptent bien conserver leur titre en Grande-Bretagne, avant, espèrent-ils, d'être couronnés chez eux lors des Jeux de Rio de Janeiro en 2016. Frédéric Villeroux ne voit pas si loin. Pour le moment la traversée de la Manche lui suffit. Pas besoin d'aller plus loin pour cueillir une médaille pas facile à aller chercher mais que lui et ses neuf autres coéquipier,s qui embarqueront outre-Manche, ne comptent pas lâcher. On risque de vibrer en regardant les Bleus. Ca tombe bien, c'est ce que l'on veut !

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