Russie

Russie, les jeunes handicapés exclus du système éducatif

Dans ce pays, des dizaines de milliers d'enfants et d'adolescents en âge d'être scolarisés sont placés dans des orphelinats, selon un rapport de Human Rights Watch.

Tandis que les enfants russes effectuent leur rentrée scolaire, d'autres restent à l'écart de l'école, en raison d'un handicap . Dans un rapport publié le 1er septembre, Human Rights Watch pointe du doigt l'absence de politique d'inclusion dans ce pays. Des chefs d'établissements scolaires refusent de recevoir des jeunes en situation de handicap dans leur école. Ils estiment que de tels élèves ne peuvent pas apprendre et représente un danger pour les autres enfants.

Absence d'accessibilité

Les auteurs du rapport soulignent l'absence d'équipement permettant l'accessibilité. Ainsi, à Moscou, le jeune Anton, 14 ans se plaint de devoir rester cloitré à longueur de journée au domicile de ses parents : " Je m'ennuis et je me sens exclu de ne pas pouvoir être avec les autres gamins". Les transports, établissements et les manuels ne sont pas plus adaptés. Les auteurs du rapport citent le cas d'une jeune habitante de Sotchi la ville qui a accueilli les jeux paralympiques d'hiver en 2014. Maria a 26 ans, elle est en fauteuil roulant et n'a pas pu étudier faute de transports accessibles.

Le placement en orphelinat

Le pays hôte des jeux paralympiques de Sotchi continue à pratiquer l'internement des jeunes en situation de handicap. Faute de scolarisation en milieu ordinaire ou spécialisés, les parents se laissent convaincre par les autorités de placer leur enfants dans des orphelinats. Human Rights Watch a visité dix établissements russes et fait état de cas de maltraitance et de négligence. Yana D. qui a travaillé dans plusieurs de ces internats raconte que les intervenants sont en sous-effectif et qu'ils ne sont pas formés. Cette situation avait déjà été mentionnée dans le rapport de 2014. Actuellement, les orphelinats de Russie abritent des dizaines de milliers de personnes handicapées, parfois privées de contact avec leur famille. A l'âge adulte, une partie de ces pensionnaires est placée dans des hôpitaux psychiatriques.

Lire le rapport