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Autisme, Mohammed et sa mère sont livrés à eux-mêmes

Mohammed et Fatima attendent un logement accessible
Mohammed et Fatima attendent un logement accessible
Voilà trois ans que Fatima Echchriy se bat pour obtenir un logement adapté pour son enfant autiste et myopathe. Mais chaque jour qui passe semble l’éloigner davantage du soulagement qu’elle espère.

Mohammed a huit ans. Il cumule deux handicaps : il est autiste et myopathe. Il vit avec sa mère à Bobigny, au premier étage d’un immeuble sans ascenseur. Le périple de cette famille commence en 2011, lorsque Fatima, sa mère tente d’obtenir un logement adapté pour se faciliter la vie ainsi que celle de son fils (il ne peut plus emprunter les escaliers). Mais ces multiples démarches échouent les unes après les autres. La mairie répond qu’elle n’a rien à leur proposer. Cependant, la situation se fait de plus en plus urgente et dangereuse : l’escalier qui conduit chez eux est devenu un calvaire pour Fatima. En effet, Mohammed grandit et prend du poids, d'autant qu’il se débat dans les bras de sa mère au moment de la montée. Désormais, Fatima doit faire appel aux voisins pour l’aider à escalader ses 25 marches avec son fils.


Mais ce n’est pas tout. En février dernier, le rectorat a décidé de déscolariser Mohammed : son handicap devenait trop lourd pour l’école. Depuis, impossible de trouver une structure qui accepte de l’accueillir : les établissements pour enfants autistes déclarent ne pas avoir le personnel qualifié pour la prise en charge d’un enfant atteint de myopathie, tandis que les structures accueillant des jeunes myopathes disent ne pas être en mesure d’accueillir des personnes autistes. Ainsi, privé de tout moyen de sortir de chez lui, sans lien social avec les enfants de son âge, Mohammed voit son avenir s’obscurcir.


Contactée ce mercredi, la mairie nous informe que le dossier de cette famille passera en commission en décembre et qu’un F5, enfin adapté, leur sera proposé en centre ville. La MDPH se manifeste également et prévoit d'examiner la situation en commission au mois de décembre afin de proposer une solution de scolarisation à Mohammed.