Hôpital Handicap

La CEDH demande une meilleure protection juridique des personnes atteintes de troubles mentaux en Roumanie

L'hôpital de Poiana Mare repris par la patrouille
L'hôpital de Poiana Mare repris par la patrouille
La Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la Roumanie suite au décès tragique d’un jeune handicapé mental, Valentin Câmpeanu, 18 ans, à l’hôpital psychiatrique de Poiana Mare (au sud de Bucarest) le 20 février 2004. La CEDH demande d’améliorer le statut juridique des personnes handicapées mentales vis-à-vis de l’administration.

Les juges européens ont estimé que le jeune homme, atteint d’handicap mental et séropositif, n’avait pas eu les traitements et les soins nécessaires. D’origine rom, il avait été retrouvé mort dans une chambre,  allongé sur un lit sans literie et vêtu d’un haut de pyjama, après 7 jours d’hospitalisation. Le personnel de l’hôpital ne souhaitait pas l’examiner, par crainte d’une infection du VIH alors que Câmpeanu était dans l’incapacité de se nourrir et d’utiliser les toilettes. L’enquête sur les circonstances de la mort du jeune garçon a débouché sur une décision de non-lieu.

 

 

 

Cette affaire met en avant le comportement des services médicaux et sociaux roumains vis-à-vis des personnes handicapées mentales. Une autre plainte a été déposée devant la Cour européenne suite aux décès de sept patients à Poiana Mare notamment à cause des mauvaises conditions de vie et d’hygiène. Amnesty International avait déjà dénoncé les mauvaises dispositions de l'hôpital.