Accessibilité

Dormir et se déplacer à Londres quand on est handicapé

Un taxi anglais, accessible pour un fauteuil roulant
Un taxi anglais, accessible pour un fauteuil roulant
Le bilan est plutôt contrasté selon les besoins… Si les aménagements sont assez nombreux au niveau hôtelier, des progrès restent en revanche à accomplir en matière de transport.

Trouver un hôtel accessible aux personnes handicapées semble être plus aisé à Londres qu’à Paris. Même si la diffusion des chambres aménagées reste confidentielle. La capitale britannique propose ainsi de plus en plus d’hôtels adaptés à la réception de personnes atteintes d’un handicap. Le service proposé suit également la même tendance, grâce à la formation plutôt développée du personnel à la prise en charge du handicap.


Une variété d’aménagements


Les aménagements proposés sont nombreux. Mais aussi variables selon les établissements. Certains d’entre eux possèdent notamment des chambres attenantes, permettant de loger un assistant ou un accompagnateur à un tarif parfois aménageable. Les emplacements de stationnement adaptés sont en revanche présents dans de nombreux hôtels. Notons d’ailleurs que la totalité des établissements se prétendent accessibles aux fauteuils roulants.

La variété des adaptations est notable pour deux catégories de handicap. Une signalétique en braille et des téléphones avec de grosses touches sont couplés à des indicateurs audio dans de nombreux hôtels. Quant aux clients sourds et malentendants, ils peuvent disposer dans plusieurs d’entre eux de systèmes d’aide auditive par boucle, de téléphones avec témoin lumineux ou de systèmes d’alarme visuels.


Des prix élevés


Cette offre hôtelière développée présente toutefois un sérieux défaut : son coût élevé. Le prix d’une chambre pour deux personnes est rarement inférieur à 100 livres (environ 124 euros). En moyenne, le tarif d’un deux étoiles londonien correspond à celui d’un quatre étoiles français. Seule une réservation prise longtemps à l’avance permet d’obtenir une chambre à un prix raisonnable. Sauf si une promotion intéressante de certaines grandes chaînes se présente.


Etat des lieux contrasté en matière de transport


L’accessibilité des moyens de transport est en revanche plus contrastée, selon les handicaps et le mode de déplacement choisi. Les messages sonores et en braille sont assez répandus, au même titre que les plans du métro en gros caractères. Contrairement aux moyens d’accessibilité pour les fauteuils roulants dans le métro. Seul un tronçon de ligne (les prolongements récents de la Jubilee Line) est accessible sans aide aux personnes se déplaçant en fauteuil. Le constat est tout autant décevant en matière de trains : le Disability Discrimination Act, adoptée en avril 2005, fixe à 2020 l’accessibilité de tous les wagons existants. L’usage des trains de banlieue restera donc aléatoire pendant plusieurs années…

Les personnes handicapées apprécieront par contre la quasi généralisation des rampes d’accès dans les autobus, ainsi que la grande largeur des trottoirs londoniens souvent équipés de bandes tactiles et d’abaissés aux carrefours. L’accessibilité est aussi présente pour les légendaires taxis, souvent équipés d’une rampe d’accès. Mais là aussi, le prix du service est élevé.

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